Ces photos volées de personnalités politiques qui ont fait sensation
Les objectifs des paparazzi sont loin, très loin de se limiter à traquer les stars en maillot de bain. La vie, si possible intime, des hommes et femmes politiques intéresse aussi grandement les photographes « people », dont certains ont réalisé des coups de maître au mépris, parfois, du respect de la vie privée. Ainsi, Marine Le Pen pleurant la mort de son père est l’exemple le plus récent, toutefois précédé de photos bien plus retentissantes.
Paris Match n’est pas le dernier à publier des photos chocs, c’est d’ailleurs un peu sa marque de fabrique. Alors le magazine n’a pas hésité à mettre en ligne une photo montrant Marine Le Pen dans l’avion sur le retour de Mayotte, effondrée après avoir appris la mort de Jean-Marie Le Pen. Et le président du RN, Jordan Bardella, de crier au scandale si fort que nos confrères ont fini par céder et dépublier l’image.
L’affaire Mazarine
Mais Paris Match avait fait bien plus fort il y a trente ans. Le 10 novembre 1994, l’hebdomadaire publie en « Une » la photo du secret d’Etat le mieux gardé de la Ve République, la fille de François Mitterrand et Anne Pingeot : Mazarine. En effet, que le président avait une maîtresse n’était qu’un secret de polichinelle. Que le couple avait eu un enfant aussi.
Sauf que personne n’avait jamais pu photographier leur progéniture avant cette matinée de septembre 1994, lorsque les photographes Pierre Suu et Sébastien Valiela tombent sur le pot aux roses : François Mitterrand discutant avec Mazarine, alors âgée de 19 ans, à la sortie d’un restaurant à Paris.
L’affaire du scooter
Cette fois, c’est Closer qui fait le coup. On est en janvier 2014 et le magazine people sort en « Une » et sur sept pages un véritable dossier intitulé « L’amour secret du président », sur la relation cachée entre François Hollande, alors président de la République, et l’actrice Julie Gayet. Certes, aucune des photos ne montre les deux tourtereaux ensemble, mais on y voit un François Hollande casqué se rendre en scooter, accompagné d’un garde du corps, dans un appartement de la rue du Cirque où vient d’entrer l’actrice.
« Ces photos, ça va être un raz de marée hallucinant, on va faire neuf couvertures à la suite sur cette histoire », raconte à Canal+ la directrice de la rédaction de Closer de l’époque, Laurence Pieau.
L’affaire du yacht
On est le 8 mai 2007 et Nicolas Sarkozy a été élu président de la République deux jours plus tôt. C’est à ce moment que tombe une série de photos volées, relayées dans toute la presse, du nouveau chef d’Etat. On peut le voir prendre du bon temps à Malte, sur un gigantesque yacht en compagnie de sa femme de l’époque, Cécilia, et de leur fils, Louis.
Sauf que le bateau en question, baptisé Paloma, appartient au milliardaire Vincent Bolloré, « un ami de vingt ans » dira Nicolas Sarkozy. Tout de suite, c’est la polémique à gauche qui hurle au scandale et dénonce en Sarkozy un président des riches. Au Monde, Patrick Menucci, à l’époque secrétaire national du PS, déclare : « Je trouve que c’est un très mauvais départ en étant sur le yacht d’une personnalité du CAC40. Il confirme ainsi qu’il est le président du CAC40. »
L’affaire du lit de mort
Ce coup-là aussi on le doit à Paris Match. On est le 16 janvier 1996 et l’ancien président de la République, François Mitterrand, est mort quelques jours avant, le 8 janvier. La France n’a pas encore séché ses larmes que l’hebdomadaire publie en double page l’incroyable photographie de l’ancien chef d’Etat sur son lit de mort, mains jointes, tout de noir habillé et la tête reposant sur un oreiller immaculé. « Dans la chambre nue, un gisant pour l’Histoire », est-il simplement écrit en légende.
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Si la photo fait scandale lors de sa publication, son auteur et les conditions de sa réalisation sont longtemps restés un mystère. C’est finalement en 2007 que Le Monde publie une enquête révélant qui a « osé le sacrilège ». Il s’agissait de Patrick Amory, un journaliste qui avait ses entrées dans l’ancien appartement de François Mitterrand puisque au moment de sa mort, il assistait l’épouse du chef de l’Etat, Danièle, à rédiger ses mémoires.