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Ce tableau, deuxième plus cher au monde, vaut 200 millions d’euros.

Le portrait d’Elisabeth Lederer, peint entre 1914 et 1916 par Gustav Klimt, s’est vendu 236,4 millions de dollars lors d’une vente aux enchères organisée par Sotheby’s à New York. Cette vente record a eu lieu alors que le produit mondial des enchères d’œuvres d’art a chuté de 33,5 % en 2024 à 9,9 milliards de dollars, selon le rapport annuel Artprice publié en mars.


Ils étaient six à enchérir pour obtenir Le portrait d’Elisabeth Lederer. Six grandes fortunes, dont l’identité restera inconnue, ont consacré vingt minutes à cette enchère. Ce tableau, réalisé entre 1914 et 1916 par l’Autrichien Gustav Klimt, a été vendu pour 236,4 millions de dollars, soit 204 millions d’euros, mardi, lors d’une vente aux enchères organisée par Sotheby’s à New York. Il devient ainsi la deuxième œuvre la plus chère jamais vendue aux enchères.

Estimé à 150 millions de dollars, le portrait montre Elisabeth Lederer vêtue d’une robe impériale chinoise blanche, devant une tapisserie bleue ornée de motifs asiatiques. La jeune femme était la fille du principal mécène de Klimt. Ce dernier, spécialiste de l’Art nouveau et auteur du célèbre tableau Le Baiser, était décédé deux ans après avoir terminé cette œuvre. Ce tableau est extrêmement rare, la majorité de ses créations se trouvant dans les grandes musées, et peu d’entre elles sont dans des collections privées.

D’autres œuvres de Klimt ont également été vendues lors de ces enchères, pour des montants allant de 59 à 86 millions de dollars, issues de la collection de Leonard A. Lauder, héritier de l’empire cosmétique Estée Lauder, décédé en juin à l’âge de 92 ans.

Le portrait se place désormais comme la deuxième œuvre la plus chère au monde, derrière le Salvator Mundi attribué à Léonard de Vinci, vendu 450 millions de dollars (environ 380 millions d’euros) à New York en 2017. Cette vente record se produit alors que le produit mondial des enchères d’œuvres d’art a connu une chute de 33,5 % en 2024, atteignant 9,9 milliards de dollars, un niveau inégalé depuis 2009, selon le rapport annuel Artprice publié en mars. Cette baisse est attribuée à un contexte économique difficile et à un manque d’œuvres de grande valeur.