FranceHigh-tech

Casque Pico 4 : La réalité virtuelle n’a jamais été aussi proche d’en mettre plein la vue

C’est l’accessoire de gaming par excellence. Mais pas que. Avec son casque autonome de réalité virtuelle Pico 4 testé par 20 Minutes, le constructeur chinois Pico (propriété de ByteDance, à la tête de TikTok) témoigne de l’incroyable champ d’action offert par un casque VR qui plus est relativement complet et économique.

Une ergonomie bien pensée

Lorsque l’on parle de casque VR, on pense forcément à HTC et à sa gamme Vive (comme le Vive Pro, vendu 509 euros), mais plus encore à Meta avec son Meta Quest 2 (vendu 449 euros). Alternative, avec le Pico 4. Pour dépenser un peu moins (429 euros) tout en ayant une expérience de réalité virtuelle enthousiasmante et complète, ce nouveau casque possède de très sérieux arguments.

Le casque de réalité virtuelle Pico 4.
Le casque de réalité virtuelle Pico 4. – Pico

Sur la tête, il est léger (584 g) mais surtout très équilibré. Avec sa batterie de 5.300 mAh placée à l’arrière, le Pico 4 n’alourdit pas le devant du crâne et autorise des sessions assez longues sans véritable gène. Un petit accessoire à lui ajouter permet même de l’utiliser avec des lunettes. Une fois allumé, ne reste plus qu’à se créer un compte (qui permettra d’accéder à du contenu gratuit, mais aussi d’en acheter), à fabriquer son avatar, à définir son aire de jeu avec ses murs virtuels, et à plonger dans l’univers de la VR.

Pour parfaire l’expérience, on peut en quelques secondes parfaitement adapter la vision à sa vue pour une netteté parfaite. Celle du Pico 4 bénéficie de deux écrans LCD avec une définition de 2.160 x 2.160 pixels pour chaque œil. C’est plus que le Meta Quest, dont la définition est de 1.834 x 1.920 pixels. De son côté, le HTC Vive Pro fait tout de même mieux, avec 2.880 x 1.600 pixels, mais surtout des écrans AMOLED.

Deux haut-parleurs, situés sur les branches du casque, diffusent un son suffisamment puissant pour que l’expérience soit bien immersive. Quant aux contrôleurs, leur ergonomie est parfaite, les deux arcades les surmontant permettant d’éviter de les entrechoquer lors d’un jeu ou d’une séance de sport un peu trop animés.

Un terrain de jeu bluffant

Reste que l’on est immédiatement bluffé par ce que l’on voit. D’abord, le Pico 4 propose une vue dite « pass through » qui permet, notamment au moment de la mise en œuvre du casque, de voir la salle dans laquelle on se trouve et de parfaitement définir son terrain de jeu. Pico annonce d’ailleurs des applications prochaines qui utiliseront cette possibilité qui permet d’évoluer en réalité mixte.

Contrôleurs en main (l’équivalent de manettes de jeu), il est simple de naviguer dans les menus affichés dans l’un des trois décors virtuels proposés (au choix : salle de home cinéma, salle Imax et plage). Chaque contrôleur dispose d’un faisceau avec lequel il suffit de pointer l’icône désirée pour lancer son contenu.

Du saut à l’élastique au-dessus de Manhattan

Et évidemment, on a envie de tout essayer. Pour nos tests, nous avons courageusement effectué du saut à l’élastique depuis un hélicoptère au-dessus de New York (vomitif !) ; avons découvert le big-bang par le biais d’un documentaire (fascinant !) ; nous sommes pris pour un maître Ninja avec Cooking Simulator (tranchant !) ; avons joué à Afterlife (scary !), Nous avons même pu binger des séries sur AppleTV +, Disney+ et Paramount + face à un écran virtuel dans un décor de salle de cinéma déserte, mais douillette.

Et nous avons, enfin, tenté de brûler quelques calories avec le programme de sport Mills Body Combat (suant). Contenu gratuit ou payant, passif (voire contemplatif), ou actif, il y en a pour tous, pour tous les âges et pour tous les goûts. En connectant son smartphone au casque à travers l’application Pico, il est même possible d’enregistrer les vidéos de tous ses exploits et de les partager. On peut aussi streamer nos expériences sur un téléviseur connecté ou l’écran d’un ordinateur.

Le casque de réalité virtuelle Pico 4 offre accès à d'innombrables contenus.
Le casque de réalité virtuelle Pico 4 offre accès à d’innombrables contenus. – Pico

Origine asiatique du casque oblige, il existe aussi une foule de petits clips où de jeunes femmes pomponnées dansent, jouent de la guitare… Nous sommes ainsi tombés par hasard sur Girlfriends cooking with love, des mini-clips avec lesquels on peut prendre un petit-déjeuner virtuel en tête à tête (et en tout bien, tout honneur !) avec une demoiselle qui nous glisse des fraises dans la bouche et nous dit que l’on est « un vilain garçon »…

Le store d’applications comme nerf de la guerre

Reste le potentiel assez exceptionnel de pareil équipement. Vendu 429 euros en 128 Go (499 euros en 256 Go) – soit le tarif d’un smartphone de moyenne gamme —, le Pico 4 ouvre le champ des possibles à d’innombrables divertissements. On en redemande !

On pense plus largement à toutes les applications professionnelles du quotidien que la réalité virtuelle s’apprête à offrir. Et l’on imagine bien que les réunions en visio et en VR risquent de doper le télétravail. Une condition à cela : pouvoir y participer avec une vue réelle ou holographique des participants, et non plus avec un avatar (comme avec l’application Meeting VR).

Ce sera sans doute le nerf de la guerre pour les fabricants de ces casques : outre la technologie embarquée, ils devront proposer des stores bien achalandés et diversifiés. Même si celui de Pico n’est pas aussi étoffé que celui de Meta (notamment pour le jeu), il grossit à vue d’œil et l’on y trouve de quoi satisfaire tous les appétits. Avec, à chaque fois, cet effet « waouh » qui est instantané.