France

« Captain America : Brave New World » redonne goût aux films de superhéros

Captain America Brave New World de Julius Onah est plutôt une bonne surprise. Le réalisateur entre dans la franchise par la grande porte pour offrir une belle aventure au héros charismatique campé par Anthony Mackie.

Ce dernier est fort surpris de se voir proposer une mission par le président des Etats-Unis (joué par Harrison Ford) qui compte finaliser un contrat avec les autres pays du monde pour exploiter un nouveau minerai. Il est évident que rien ne va se dérouler comme prévu ce qui va donner lieu à toutes sortes de rebondissements bien ficelés.

Des acteurs au top

Anthony Mackie est convaincant en Sam Wilson, Captain America dénué de pouvoirs surnaturels. Ses doutes sur ses capacités à sauver le monde lui apportent un relief supplémentaire permettant de le différencier agréablement de la version de Chris Rogers incarnée par Chris Evans. Harrison Ford reprend, quant à lui, un rôle créé par William Hurt et livre une prestation prouvant qu’il en a encore sous le capot. Il parvient même à se montrer touchant. On recommande d’ailleurs de ne pas regarder la bande-annonce pour ne pas se gâcher une surprise le concernant. On ne comprendra jamais pourquoi les distributeurs prennent un malin plaisir à divulgâcher eux-mêmes leurs propres films.

Un cachet unique

Captain America : Brave New World fait plus penser à un thriller d’espionnage des années 1970 qu’à un film de superhéros classique. L’action est ancrée dans une dystopie proche de notre monde et les péripéties restent ancrées dans une réalité à base d’expériences scientifiques, de rivalités entre pays et de combats efficaces et plus réalistes. Est-ce parce que le Captain n’a pas pris le sérum des « super soldats » que le réalisateur a fait le choix d’une approche plus humaine ? Cette décision se révèle judicieuse en rendant les personnages plus attachants et les affrontements plus lisibles.

Des invités bienvenus

Le film offre quelques belles apparitions qui font chaud au cœur comme celle du trop rare Tim Blake Nelson en méchant teigneux à souhait sous un magnifique maquillage vert ou l’étonnante Shira Haas qui surprend constamment en responsable de la sécurité aussi efficace que mal aimable. La voir en découdre avec des soldats est fort réjouissant. Il y a bien évidemment d’autres invités « surprises » à découvrir au fur et à mesure d’un récit riche en fan service bien géré. Mais on arrive à suivre même si on n’a pas regardé les films et séries précédents. Il y a aussi, bien évidemment, une scène supplémentaire à la toute fin du très long générique final. Elle laisse entendre qu’on reverra tout ce beau monde.

Vers un nouveau départ ?

Ce nouvel opus des aventures de Captain America remplit son contrat de façon aussi solide qu’efficace. Sans fioriture inutile et avec des personnages bien campés. Ce 35e opus de l’univers cinématographique Marvel n’a pas pour vocation de renouveler l’histoire du cinéma mais il fait le job. Il se révèle largement plus distrayant et réussi que les récents Madame Web et The Marvels qui auraient pu dégoûter les fans les plus hardcore des films de superhéros. Captain America : Brave New World remet une pièce dans la machine et la relance de façon dynamique. L’avenir nous dira s’il s’agit d’une bonne nouvelle. Ou pas.