France

CAC40 : Une pour dix dirigeants… Qui sont les femmes de pouvoir dans les plus grandes entreprises françaises ?

La parité dans les entreprises du CAC40 ? Elle progresse mais a encore du chemin devant elle. C’est à peu près la conclusion de l’étude publiée mardi par l’observatoire Skema.

Les femmes sont de plus en nombreuses dans les directions des grands groupes depuis l’adoption en 2021 d’une loi sur les quotas. En 2024, 28 % des postes des instances dirigeantes des entreprises du CAC40 étaient ainsi occupées par des patronnes, soit deux points de plus en un an. Mais combien sont tout en haut de la pyramide parmi les quarante plus grandes sociétés françaises cotées au principal indice de la Bourse de Paris ? Précisément quatre, soit 10 % des dirigeants. Qui sont-elles ?

La petite dernière, Hinda Gharbi

Voilà un tout petit plus de deux mois qu’elle a rejoint ce club très privé. Hinda Gharbi a fait son entrée au sein des patronnes du CAC40 en décembre 2024. En même temps que son entreprise de certification, Bureau Veritas, a été choisie pour remplacer Vivendi. Une mise en lumière nouvelle pour la quinquagénaire, diplômée en génie électrique à l’École nationale supérieure d’ingénieurs électriciens de Grenoble (ENSIEG). Née à Tunis en 1970, elle a œuvré pendant vingt-six ans chez le leader mondial de l’énergie Schlumberger avant de rejoindre Bureau Veritas en 2022. Un an avant de prendre la succession de Didier Michaud-Daniel et donc d’entrer au sein du gratin des patrons français.

La plus « ancienne » en poste, Catherine MacGregor

Un temps, une seule femme dirigeait une entreprise du CAC40 : Isabelle Kocher. Fin 2020, Catherine MacGregor a pris sa suite de directrice générale chez Engie et le relais. Une ascension presque logique pour celle qui a mené l’ensemble de sa carrière dans le secteur de l’énergie. L’année précédente, elle était ainsi passée tout proche du même poste, mais chez Schlumberger. Diplômée de l’École Centrale de Paris (CentraleSupélec), la native de Salé (Maroc), 52 ans, pourrait être reconduite pour quatre années supplémentaires en avril prochain.

La plus « jeune », Christel Heydemann

Ça ne se joue qu’à deux petites années. Des quatre, Christel Heydemann est aussi quinquagénaire, mais depuis peu. La directrice générale d’Orange a succédé à Stéphane Richard en 2022. Passée par l’école polytechnique puis des ponts et chaussées, elle a commencé sa carrière dans un cabinet de conseil, le Boston Consulting Group. Puis a rejoint Alcatel, notamment lors de la fusion du groupe avec Lucent. Avant de rallier Orange ? D’abord son conseil d’administration en 2017, alors en parallèle de ses activités chez Schneider Electric, et donc depuis 2022 à sa tête.

La plus « fidèle », Estelle Brachlianoff

Des grandes études, des postes de plus en plus prestigieux au sein de grands groupes avant la consécration, pas toujours dans la même entreprise. Les parcours d’Hinda Gharbi, Catherine MacGregor et Christel Heydemann suivent cette trajectoire. Pas celui d’Estelle Brachlianoff. Diplômée de Polytechnique et des Ponts et Chaussées, la native de Neuilly-sur-Seine en 1972 a d’abord exercé dans le public (Val-d’Oise, agglomération parisienne puis Ile-de-France) avant de « pantoufler » pour Véolia en 2005. Et c’est bien dans la société de propreté qu’elle a patiemment percée. D’abord comme conseillère spéciale auprès du PDG, puis pour un pôle spécifique, ensuite à l’étranger et enfin dans l’ombre d’Antoine Frérot. A qui elle a succédé en juillet 2022, après donc dix-sept ans à gravir les échelons internes.

Outre ces quatre directrices générales, le CAC40 compte également deux présidentes du Conseil. Il s’agit d’Angeles Garcia-Poveda chez Legrand et Barbara Dalibard pour Michelin.