Budget 2026 : Les « boomers » responsables de la dette ? François Bayrou persiste et signe

François Bayrou, dont les jours semblent désormais comptés à Matignon, se serait bien passé de cette polémique. Evoquant l’explosion de la dette publique, le Premier ministre a ciblé la génération née dans l’après-guerre lors d’une interview au JT de TF1 mercredi soir. « Les plus jeunes » devront payer la dette pendant toute leur vie » pour « le confort des boomers, qui […] considèrent que tout va très bien ».
Le maire de Pau (qui fait partie de cette génération) est revenu sur ses propos ce vendredi lors d’une conférence de presse à la Foire de Châlons-en-Champagne… sans vraiment les nuancer. « J’ai reçu énormément de messages de jeunes qui disent »pour la première fois on a parlé de nous », parce que j’ai employé le mot qu’ils avaient choisi eux de »boomers » pour les générations de l’après-guerre, celles du baby-boom », a-t-il estimé.
« Ils ne peuvent pas se désintéresser »
Ces générations « ont beaucoup travaillé et fait marcher le pays, elles ont bien mérité de la patrie comme on dit, mais elles ne peuvent pas se désintéresser de la situation qui est faite aux jeunes Français », a prévenu François Bayrou. « On peut faire semblant, mais si on est responsables, si on a des enfants, des petits-enfants, on ne peut pas se désintéresser de la situation », a ajouté le maire de Pau, né en 1951.
Le chef du gouvernement était déjà revenu sur ses propos jugés « déformés » ce jeudi, disant ne pas vouloir « cibler les retraités ». « Ceux qui ont profité de l’aisance de l’après-guerre, qui ont travaillé beaucoup, mais qui ont profité de cet élan-là devraient être aujourd’hui à mes côtés les premiers pour qu’on baisse la dette et que ce ne soit pas les plus jeunes qui soient obligés de la payer », avait-il indiqué. Le Premier ministre jugeait d’ailleurs « immoral qu’une génération ne pense pas à la génération suivante, qu’elle lui impose sans le lui dire la charge d’avoir à payer pendant des décennies des facilités que nous avons rencontrées ». On doute qu’avec ces propos, le Premier ministre le plus impopulaire de la Ve République réussisse à booster sa cote de popularité.

