Budget 2026 : Le Sénat reprend le projet de loi de finances en direct.
Bruno Retailleau a promis qu’il « ne restera rien du budget » du gouvernement après son passage au Sénat où son examen débute ce jeudi. « L’incertitude française, politique et budgétaire nous coûte au moins 0,2 point de croissance » pour cette année, a affirmé jeudi le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau.
« Il ne restera plus rien du budget » après son passage au Sénat, promet Retailleau
Bruno Retailleau, le dirigeant des Républicains, a déclaré qu’il n’y aurait « plus rien du budget » du gouvernement après son examen au Sénat qui débute ce jeudi. Il a également annoncé que son parti proposera, dans son programme pour 2027, de sortir des 35 heures afin de créer « un seuil libératoire » de cotisations.
« Il ne restera rien du budget. Le Sénat va faire son travail », a affirmé Bruno Retailleau qui a retrouvé son siège au Sénat après avoir quitté le gouvernement en octobre. Cette déclaration a été faite lors d’une intervention au Sommet de l’économie organisé par le magazine Challenges.
« Cela veut dire qu’il y aura moins d’impôts », a-t-il précisé devant des chefs d’entreprises, promettant de supprimer « la surtaxe, la taxe sur les pourboires, l’augmentation notamment de la CSG sur les revenus du patrimoine, etc. » Il a également prévenu que « nous allons faire beaucoup, beaucoup, beaucoup plus d’économies que le gouvernement dans sa copie initiale », rappelant que le texte du budget à examiner par le Sénat est celui du gouvernement, puisque la version de l’Assemblée nationale a été rejetée par les députés.
« L’incertitude politique et budgétaire » coûte au moins 0,2 point de croissance
« L’incertitude française, politique et budgétaire nous coûte au moins 0,2 point de croissance » pour cette année, a déclaré jeudi François Villeroy de Galhau, le gouverneur de la Banque de France, lors d’une interview sur France Info.
Il a ajouté que cette incertitude se combinait avec des facteurs internationaux tels que « la guerre en Ukraine, le protectionnisme américain ». L’ensemble pourrait entraîner une perte de 0,5 point de croissance pour l’économie française, a-t-il souligné. Il a réaffirmé que la Banque de France prévoyait une croissance d’au moins 0,7 % en 2025. Au début de novembre, il avait mentionné que la Banque de France fournirait les « chiffres précis » de ses prévisions le 19 décembre.
François Villeroy de Galhau a aussi insisté sur l’importance de réduire les déficits, signalant que « cette dette qui augmente nous coûte en charges d’intérêts des dizaines de milliards en plus au cours de la décennie ». « C’était 30 milliards de charges d’intérêts en 2020, et ce sera plus de 100 milliards à la fin de la décennie », a-t-il précisé.
Bruno Retailleau met un coup contre un éventuel « compromis » budgétaire
De retour au Sénat, Bruno Retailleau a été particulièrement critique à l’égard du gouvernement ces derniers jours. Concernant le « compromis » budgétaire, il a déclaré : « Moi, je parle de tambouille », lors d’une intervention mercredi sur France Info. Selon lui, un scénario de loi spéciale en cas d’échec du processus budgétaire serait préférable à un budget qui « appauvrit les Français ».
Bras de fer sur la Sécurité sociale entre députés et sénateurs
Les discussions sur le budget de la Sécurité sociale ont révélé une droite sénatoriale inflexible, refusant la suspension de la réforme des retraites et la plupart des compromis trouvés à l’Assemblée nationale. Ce texte va désormais retourner devant les députés, avec une discussion en commission samedi et une nouvelle lecture dans l’hémicycle mardi.
Bienvenue dans ce nouveau Live
Bonjour à toutes et à tous. Comme chaque jour, la rédaction de 20 Minutes est mobilisée pour vous permettre de suivre les difficiles négociations pour donner à la France un budget en 2026.
Ce jeudi, le Sénat reprend le projet de loi de finances (PLF) en vue d’un vote solennel le 15 décembre. Contrairement aux députés, qui ont massivement rejeté la partie « recettes » du texte le week-end dernier, les élus de la Haute Assemblée auront la possibilité d’examiner l’intégralité du budget, tant les recettes que les dépenses.

