Budget 2026 : CGT et CFDT préfèrent Lecornu plutôt que suppression jours fériés.
Les syndicats, tout en attribuant un bon point à Sébastien Lecornu, ne considèrent pas le retrait de la proposition de suppression de deux jours fériés comme suffisant. Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, a déclaré qu’il « reste beaucoup à faire pour équilibrer le budget ».
Tout en lui attribuant un bon point, les syndicats envisagent de maintenir la pression sur Sébastien Lecornu. Le retrait de la proposition de suppression de deux jours fériés, annoncé samedi par le Premier ministre, est considéré comme une « première victoire » par la CGT et une « première bonne nouvelle » par la CFDT, bien que les deux syndicats le jugent insuffisant.
Pour Marylise Léon, secrétaire générale de la CFDT, premier syndicat en France, « il reste beaucoup à faire pour équilibrer le budget ». « C’est une première victoire, cela confirme que nous sommes en position de force et cela nous motive encore plus pour renforcer la grève et les manifestations du 18 septembre », a réagi Sophie Binet, son homologue de la CGT.
La CGT vise à « imposer [ses] priorités ». « Nous voulons battre le fer pendant qu’il est chaud, envoyer l’ensemble du musée des horreurs du budget Bayrou aux oubliettes de l’histoire et imposer nos priorités – à savoir la justice fiscale, l’abrogation de la réforme des retraites, de l’argent pour nos services publics et l’augmentation des salaires et des pensions », a indiqué Sophie Binet. Ce retrait n’est donc « absolument pas suffisant » à ses yeux : « si le Premier ministre pense que le compte sera bon […], il se met le doigt dans l’œil ».
« C’est la première fois depuis huit ans de macronisme qu’on est à ce niveau de colère sociale, donc évidemment c’est bien d’arrêter de vouloir nous voler deux jours de travail, mais là c’est toutes les autres mesures antisociales qui doivent être annulées », a affirmé la dirigeante de la CGT. Elle avait prévenu plus tôt dans la journée qu’elle attendait « des actes immédiats », notamment sur la réforme des retraites, de la part du Premier ministre.
Confirmant qu’elle sera reçue par Sébastien Lecornu « lundi à 11 heures », la responsable syndicale a ajouté à la Fête de l’Humanité que pour cette rencontre, « on va faire un QCM avec deux possibilités, oui, non ». « On va poser des questions très simples : Jour férié : oui, non, désindexation des retraites : oui, non, suppression des postes de fonctionnaires : oui, non, abrogation de la réforme des retraites : oui, non », a-t-elle énuméré. « À la sortie, dès lors qu’on n’aura pas eu oui, ça voudra dire non, et qu’il faudra se mobiliser encore plus massivement. »
Concernant la réforme des retraites, Sébastien Lecornu avait promis « des ruptures » mardi, lors de sa première allocution en tant que Premier ministre. Il a commencé vendredi à consulter les partenaires sociaux, en débutant avec la CFDT, qui a également exigé des preuves de « rupture » avec les orientations budgétaires du gouvernement sortant.
« La suspension de la réforme des retraites est impérative », a de nouveau souligné Marylise Léon samedi. « Nous l’avions demandé avant le début des discussions en début d’année, nos conditions n’ont pas changé et le débat doit avoir lieu au Parlement. » Le nouveau locataire de Matignon est averti.

