France

Budget 2026 : Binet (CGT) demande aux patrons d’arrêter de pleurnicher.

La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a indiqué qu’il y a 211 milliards d’aides qui sont consenties chaque année sans condition ni contrepartie aux entreprises. Elle a également mentionné que la situation de l’emploi est catastrophique aujourd’hui avec des emplois qui sont supprimés dans l’industrie malgré ce niveau d’aide record.


Une comparaison peu flatteuse. La secrétaire générale de la CGT, Sophie Binet, a appelé, ce lundi, le patronat à cesser de « pleurnicher » et à arrêter de faire des « caprices d’enfants gâtés », en soulignant les « milliards d’aides consenties » chaque année aux entreprises.

La dirigeante syndicale réagissait aux déclarations du président du Medef, Patrick Martin, qui a annoncé samedi qu’une « grande mobilisation patronale » serait organisée si les impôts des entreprises venaient à augmenter dans le cadre du budget 2026.

« Ça fait huit ans que le patronat rédige directement toutes les orientations et toutes les politiques d’Emmanuel Macron, avec des ministres qui servent de porte-serviettes aux patrons », a déclaré Sophie Binet sur TF1 lundi matin.

« Les dividendes atteignent des records »

« Je pense qu’il est temps que les patrons retrouvent un peu de décence. Il n’est plus acceptable qu’ils passent leur temps à pleurnicher alors que les dividendes battent des records en France et que les résultats du CAC40 sont florissants », a-t-elle déclaré. « 211 milliards d’aides sont accordés chaque année sans condition ni contrepartie aux entreprises. Il n’est plus possible que pour les patrons, cela soit uniquement des droits et jamais des devoirs. »

Pour la numéro un de la CGT, « la situation de l’emploi est catastrophique aujourd’hui avec des emplois supprimés dans l’industrie malgré ce niveau record d’aides pour les entreprises et ces baisses d’impôts massives pour les plus riches ».

« De l’argent pour nos services publics »

« Depuis huit ans, la ceinture a été bien serrée, nous avons subi une réforme violente du Code du travail, cinq réformes de l’assurance-chômage, une réforme des retraites, et il faudrait que nous repassions à la caisse », a-t-elle ajouté. « À ce stade, la roue doit tourner, il n’est plus possible que le patronat fasse des caprices d’enfants gâtés. »

À quelques heures d’une rencontre avec le nouveau Premier ministre, Sébastien Lecornu, Sophie Binet a également exprimé son attente de clarifications et d’actes : « Il faut qu’il dise, un, j’abroge la réforme des retraites. Deux, j’enterre le budget Bayrou. »

« Et puis, nous voulons de l’argent pour nos services publics », a-t-elle insisté trois jours avant la journée de mobilisation syndicale prévue jeudi, dont l’objectif est de « permettre que les exigences sociales soient prises en compte ».