France

Budget 2025 : L’industrie du sucre dénonce une surtaxe « injuste et disproportionnée » sur les boissons sucrées

Plusieurs organisations professionnelles de l’industrie sucrière, de l’agroalimentaire et de l’hôtellerie-restauration ont protesté samedi contre l’augmentation prévue de la taxe sur les boissons sucrées, jugée « injuste et disproportionnée », alors que le projet de budget de la Sécurité sociale (PLFSS) sera réexaminé à partir de lundi à l’Assemblée nationale.

« Le doublement incompréhensible de la taxe sur les boissons sucrées […] imposerait 400 millions d’euros de prélèvements supplémentaires à nos entreprises », ont estimé dans un communiqué commun la Confédération générale des planteurs de betteraves, le Syndicat national des fabricants de sucre, le Syndicat des boissons sans alcool, l’Association nationale des industries alimentaires (Ania), la Fédération nationale des boissons (FNB), l’Union des métiers de l’hôtellerie-restauration (UMIH) et le Groupement des hôtelleries et restaurations de France.

300 millions attendus

Lors de la discussion du PLFSS au Sénat, en novembre, les sénateurs ont alourdi, avec le soutien du gouvernement, la fiscalité sur les « boissons à sucres ajoutés » déjà votée par les députés, avec un barême croissant en fonction de la teneur en sucre. Le ministère de l’Economie et des Finances avait estimé le 23 janvier que cette mesure pourrait rapporter 300 millions d’euros.

« Cette surtaxe inefficace, injuste et disproportionnée […] mettrait en péril l’ensemble de la chaîne de production et de distribution des boissons – de l’amont à l’aval – et fragiliserait des filières essentielles à l’économie et à la vitalité de nos territoires », ont fait valoir les organisations, chiffrant, elles, à 400 millions d’euros les prélèvements supplémentaires que représenterait cette mesure.

Verdict attendu lundi

Le projet de budget 2025 de la Sécu, rejeté par la commission des affaires sociales de l’Assemblée mercredi, sera soumis en nouvelle lecture à l’ensemble des députés à partir de lundi, en repartant de la copie du Sénat.

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Les débats pourraient toutefois être écourtés si le gouvernement décidait de faire usage de l’article 49-3 pour engager sa responsabilité et tenter de le faire approuver sans vote.