France

« Bruno Retailleau est quelqu’un de courageux, qui a envie de faire », juge Xavier Bertrand

Le terme « mexicanisation » figurera-t-il un jour dans le dictionnaire de l’Académie française ? Ce n’est pas dit quand on sait qu’il a fallu 89 années pour le mettre à jour. Mais ce mot a été popularisé par le ministre de l’Intérieur Bruno Retailleau le 1er novembre, lors d’un déplacement à Rennes. Là, dans le quartier de Maurepas, un enfant de 5 ans venait d’être touché à la tête par deux balles alors que son père – « trafiquant de drogue » selon le ministre, tentait de fuir et de l’emmener chez sa mère pour le mettre en sécurité.

Ce terme de « mexicanisation », Xavier Bertrand, président de la région des Hauts-de-France, l’approuve. « Je ne fais pas partie de ceux qui ont peur d’employer les mots. Le mot est-il fort, très fort, trop fort ? On s’en moque. Le vrai sujet, c’est qu’il faut agir », a-t-il déclaré ce jeudi sur le plateau de « Face aux Territoires », l’émission politique de TV5 Monde présentée par Cyril Viguier.

Favorable à un Parquet national antistupéfiants

A ce propos, il juge que Bruno Retailleau « est quelqu’un de courageux, qui a envie de faire ». Xavier Bertrand ajoute : « On a besoin de politiques qui parlent pour montrer ce qu’ils vont faire et qui font. Un politique est là pour prendre des mesures qui vont remettre de l’ordre. Bruno Retailleau a 1.000 fois conscience de tout ça et est 1.000 fois prêt à le faire. »

L’élu juge qu’« il faut reprendre quasi intégralement toutes les propositions du rapport sénatorial » rendu par Jérôme Durain (PS) et Etienne Blanc (LR). Les deux sénateurs, qui ont présidé une commission d’enquête sur le narcotrafic, préconisent notamment la création d’un Parquet national antistupéfiants comme il en existe un sur le terrorisme, des magistrats professionnels plutôt que des jurys populaires pour juger les « crimes en bande organisée ».