France

Bretagne : Aucune charge retenue après les accusations de harcèlement chez Lidl

Les membres de la direction régionale de Lidl en Bretagne ne seront pas renvoyés devant la justice. Après plus de deux ans et demi d’enquête, le parquet de Saint-Brieuc (Côtes-d’Armor) vient de clore le dossier concernant des faits présumés de harcèlement moral et de discrimination syndicale au sein de l’entreprise. « En l’état, le parquet rend un réquisitoire définitif aux fins de non-lieu total estimant qu’il n’existait pas d’indices graves ou concordants justifiant la mise en examen des personnes placées sous le statut de témoins assistés », a indiqué, ce mercredi, dans un communiqué Nicolas Heitz, procureur de la République de Saint-Brieuc.

L’affaire avait démarré, le 24 juillet 2020, par l’envoi d’un courrier dénonçant des faits de harcèlement sur le site de Ploumagoar près de Guingamp où se trouve la direction régionale de Lidl. Plusieurs salariés du géant allemand s’étaient auparavant plaints du climat social et des conditions de travail au sein de l’entreprise, dénonçant « une surcharge injustifiée de travail » et « des brimades quotidiennes et répétées, jusqu’à l’arrêt de travail. »

La directrice d’un magasin s’était suicidée

Cinq jours plus tard, une enquête préliminaire avait été ouverte suivie d’une information judiciaire contre X le 5 février 2021. Cela avait débouché sur l’interpellation de dix membres de la direction régionale qui avaient été placés en garde à vue et entendus pendant une dizaine d’heures le 16 février 2021. Placés depuis sous statut de témoins assistés, ils échappent donc tous à une mise en examen.

Dans ce climat « délétère » dénoncé par les syndicats, la responsable du magasin Lidl de Lamballe s’était donné la mort dans la nuit du 5 au 6 septembre 2021 non loin de son domicile. Avant de mettre fin à ses jours, elle avait laissé une lettre à ses proches pour dénoncer le harcèlement et la pression qu’elle subissait de la part de sa direction.