Brésil : Lula salue la « leçon » de l’incarcération de Bolsonaro

Jair Bolsonaro a été condamné à 27 ans de prison pour tentative de coup d’Etat, selon le procès qui s’est tenu au Brésil. Lula a déclaré que « pour la première fois en 500 ans dans l’histoire de ce pays, quelqu’un est emprisonné pour tentative de coup d’État ».

Luiz Inacio Lula da Silva exprime sa satisfaction face à la condamnation de son adversaire politique. Selon lui, l’incarcération de Jair Bolsonaro renvoie une image positive. Le Brésil a « donné au monde une leçon de démocratie » grâce au procès qui a abouti à la sentence de 27 ans de prison pour l’ex-président Jair Bolsonaro, reconnu coupable de tentative de coup d’État, a déclaré mercredi le chef de l’État actuel.

« Pour la première fois en 500 ans d’histoire de ce pays, quelqu’un est emprisonné pour tentative de coup d’État », a également salué Lula lors d’une cérémonie officielle à Brasilia.

En septembre, Jair Bolsonaro a été déclaré coupable par la Cour suprême brésilienne d’avoir conspiré, en collaboration avec des militaires de haut rang, pour empêcher le retour au pouvoir de Lula, son adversaire lors de la présidentielle d’octobre 2022. Cette condamnation est historique dans un pays encore marqué par le passé de la dictature militaire (1964-1985). Bolsonaro a débuté l’exécution de sa peine mardi dans les locaux de la police fédérale à Brasilia, où il avait été placé en détention provisoire samedi.

« Je suis heureux. Pas pour l’emprisonnement de qui que ce soit, mais parce que ce pays a prouvé qu’il est prêt à exercer la démocratie dans sa plénitude », a expliqué Lula dans son discours. « Sans faire de bruit, la justice brésilienne a montré sa force, n’a pas été intimidée par les menaces extérieures et a rendu un jugement exemplaire », a-t-il ajouté.

Le procès de Jair Bolsonaro a entraîné des tensions considérables entre le Brésil et les États-Unis, l’ancien président étant un allié de Donald Trump. En invoquant une « chasse aux sorcières » contre Jair Bolsonaro, le président américain a imposé en représailles une surtaxe douanière punitive au Brésil. Toutefois, il a considérablement allégé cette surtaxe après une rencontre avec Lula en octobre.