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Brésil : Face aux menaces de Trump, Brasília « n’entrera dans aucune guerre commerciale »

Sur l’économie, Brasilia ne veut pas se lancer dans un bras de fer durable avec Washington. Le Brésil n’a en effet pas l’intention d’entrer « dans une guerre commerciale » après l’annonce par Donald Trump de droits de douane de 25 % sur l’acier.

« Le Brésil ne stimule pas et n’entrera dans aucune guerre commerciale, nous sommes toujours favorables au renforcement du libre commerce », a ainsi dit mardi à des journalistes Alexandre Padilha, ministre des Relations institutionnelles du gouvernement du président de gauche Luiz Inacio Lula da Silva. Avec 4,08 millions de tonnes d’acier exportées vers les Etats-Unis en 2024, le Brésil en est le deuxième fournisseur, après le Canada.

Lula, de la menace à la temporisation

Interrogé sur une éventuelle augmentation des taxes sur les produits américains en guise de réciprocité après l’annonce du président américain, Alexandre Padilha a répondu que « le gouvernement (brésilien) n’a pas eu de discussion sur le sujet ». « Le président Lula a toujours dit clairement : « une guerre commerciale ne fait de bien à personne » », a-t-il souligné.

Fin janvier, le président du plus grand pays d’Amérique latine avait pourtant tenu un discours différent. « C’est très simple : s’il taxe les produits brésiliens, il y aura réciprocité en taxant les produits qui sont exportés des Etats-Unis », avait averti Lula en parlant de son homologue américain.

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Jackson Campos, directeur des relations institutionnelles de la société d’exportations AGL Cargo, rappelle en outre que Donald Trump avait pris une mesure similaire lors de son premier mandat (2017-2021), mais qu’il avait « fait machine arrière », en créant un système de quotas qui a permis au Brésil de maintenir ses exportations d’acier vers les Etats-Unis.