France

Braquage du Louvre : 100 caméras et des policiers pour des mesures d’urgence

La présidente directrice du Louvre, Laurence des Cars, a tenté d’expliquer ce qui avait pu conduire au cambriolage du musée le 19 octobre et a annoncé des mesures d’urgence pour sécuriser l’édifice. Ce lundi, le musée a annoncé avoir fermé au public la galerie Campana par « mesure de précaution », en raison de la « particulière fragilité » de certaines poutres de l’édifice.


Son audition devant la commission de l’Assemblée nationale a suscité une affluence inhabituelle de photographes, témoignant de l’attente autour de sa prise de parole. Mercredi, Laurence des Cars, présidente directrice du Louvre, a tenté d’expliquer les circonstances ayant mené au cambriolage survenu le 19 octobre.

Elle a également annoncé des mesures d’urgence pour renforcer la sécurité du musée et éviter la répétition de tels incidents. « Nous allons accélérer le déploiement des caméras périmétriques […] afin d’assurer une protection complète des abords du musée. Cent caméras seront installées d’ici la fin de l’année 2026 », a promis la directrice. De plus, Laurence des Cars a révélé qu’un « poste avancé mobile de la police nationale sera installé au sein du domaine du Louvre. »

Suite au vol du 19 octobre, durant lequel des malfaiteurs ont pénétré dans le Louvre en plein jour pour dérober huit joyaux de la Couronne, le manque de caméras périmétriques avait été critiqué. Quatre suspects ont été mis en examen et placés en détention, mais les joyaux volés, évalués à environ 88 millions d’euros, restent introuvables.

Dans un rapport publié récemment, la Cour des comptes a sévèrement critiqué la gestion du musée, affirmant qu’il avait « privilégié des opérations visibles et attractives au détriment de la sécurité. » Le député Alexis Corbière a, dans une question à la directrice, rappelé les « retards considérables sur la mise aux normes des infrastructures techniques et la restauration du palais. »

Après le vol, la directrice avait proposé de démissionner, mais cette offre lui avait été refusée. Depuis plusieurs mois, les organisations syndicales signalent des problèmes de sous-effectifs qui compliquent les missions de surveillance dans un musée s’étendant sur 73.000 m² et abritant environ 35.000 œuvres.

Ce lundi, le musée a annoncé la fermeture au public de la galerie Campana par « mesure de précaution », en raison de la « particulière fragilité » de certaines poutres de l’édifice. Neuf salles, dédiées à la céramique grecque antique, seraient affaiblies, selon un rapport d’un bureau d’études techniques remis la semaine dernière.