Braquage de Kim Kardashian : Caméras et salut royal… Le témoignage de la star bouleverse l’univers feutré du tribunal

A la cour d’assises à Paris,
Il y avait ce mardi plus de paparazzis et de caméras au mètre carré dans le palais de justice de Paris que dans celui des festivals à Cannes. Et pour cause : la star des influenceuses, Kim Kardashian, vient témoigner devant la cour d’assises pour le braquage et la séquestration dont elle a été victime, le 3 octobre 2016. Cette nuit-là, deux hommes cagoulés et armés ont fait irruption dans sa chambre d’hôtel, l’ont ligotée et traînée dans la salle de bains avant de s’emparer de ses bijoux. Un butin exceptionnel évalué à plus de neuf millions d’euros.
La venue de la star détonne dans l’univers feutré de la justice. Sa seule traversée de la longue galerie qui mène à la salle d’audience a créé un engouement plus qu’inhabituel. Les premiers journalistes sont arrivés avant six heures du matin pour espérer assister à son audition. Quelque 490 médias, dont un tiers d’étrangers, sont accrédités pour ce procès. Ou plus précisément pour cette audience car depuis son ouverture, il y a un peu plus de deux semaines, la salle d’audience est à moitié vide. Quelques fans de la star avaient également fait le déplacement pour tenter de l’apercevoir.
« J’ai pensé au pire. Ils ont pu la violer »
L’audition de la papesse des influenceuses, aujourd’hui âgée de 44 ans, est prévue pour durer toute l’après-midi. Pour la première fois, elle fera face aux dix personnes accusées d’avoir participé, à divers degrés, à son braquage. Quelle sera sa réaction en découvrant qu’Aomar Aït Khedache, l’un des deux hommes qui s’est introduit dans sa chambre, est désormais un vieillard sourd et muet, qui peine à se déplacer appuyé sur sa canne ? Comme lui, la plupart des mis en cause sont sexagénaires ou septuagénaires, très affaiblis par des problèmes de santé.
Dans la matinée, la cour d’assises a longuement entendu Simone Harouche, une amie d’enfance de Kim Kardashian, qui était également sa styliste. Cette femme à la silhouette longiligne, moulée dans une longue jupe noire, cheveux blonds coupés au carré, était cachée dans une salle de bains, à l’étage en dessous pendant le braquage. Cette nuit-là, elle a été réveillée en sursaut pas des bruits suspects suivis, quelques secondes plus tard, d’une supplique de la star. « J’ai des enfants, des bébés, prenez ce que vous voulez mais laissez-moi vivre ». Très émue à la barre, elle raconte avoir craint pour sa vie et celle de son amie.
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De sa cachette, elle ne perçoit que des éclats de voix et les cris de son amie. « J’ai pensé au pire. Ils ont pu la violer, la violenter. » Puis, peu à peu, le silence revient. « Est-ce qu’ils sont partis ? », demande, au bout de quelques minutes, Kim Kardashian. « Je ne l’avais jamais vu dans cet état », confie à la cour cette femme de 45 ans. Et de préciser : « C’est comme si Kim n’était plus dans son corps, elle était en état de choc ». Simone Harouche, l’assure, « ce moment a changé pour toujours » la vie de la star. « En termes de sécurité, elle ne peut plus se rendre seule dans les endroits où elle va. Elle a perdu sa liberté. »