Bordeaux : Condamné, le géant du canelé Baillardran ne fait pas appel et dégaine audits et contrôles pour redorer son image
Le plus côté des canelés bordelais a été mis à l’amende. Un contrôle sanitaire organisé en mai 2023 chez Baillardran par la Direction de la protection des populations (DDPP) a mis à jour l’utilisation d’arôme industriel, de lait en poudre, et la vente de cannelés ayant été surgelés alors que les petits flans dorés sont présentés comme fabriqués artisanalement et vantés comme un produit haut de gamme. Le 16 janvier, elle a été condamnée pour « pratiques commerciales trompeuses » par le tribunal correctionnel de Bordeaux.
« Une plus grande transparence sur la confection »
« Cette condamnation, à laquelle j’ai décidé de ne pas faire appel, m’oblige à une profonde introspection et à redoubler d’efforts et de vigilance pour garantir à nos clients une plus grande transparence sur la confection de nos produits, déclare dans un communiqué lundi Philippe Baillardran, le fondateur de la Maison Baillardran. Ainsi, je m’engage à renforcer nos processus internes qualité et communication associés afin de nous conformer aux exigences légitimes de nos clients ».
Il annonce que la mise en place d’audits indépendants sont réalisés chaque trimestre depuis 2024. Par souci de transparence, leurs résultats seront consultables à partir du deuxième semestre 2025 dans les 21 points de vente et sur le site Web. A partir du mois d’avril, les boutiques « seront équipées d’un QR code permettant aux clients de consulter la liste des ingrédients et le processus de fabrication artisanale », promet aussi Philippe Baillardran.
La Maison Baillardran produit quotidiennement entre 8.000 à 20.000 canelés selon les périodes et emploie 150 personnes. Celles en contact avec les clients, à Bordeaux, Saint-Emilion ou encore Arcachon, vont devoir affronter les questions des clients, avec le sourire. Il faudra un peu temps pour que l’enseigne, véritable institution bordelaise, redore son image.
