France

Booba de nouveau mis en examen pour harcèlement aggravé sur Demdem.

Le rappeur Booba a été mis en examen jeudi pour harcèlement moral en ligne ayant causé une incapacité de travail supérieure à huit jours pour des faits courant depuis août 2022. Le 2 octobre 2023, Booba a également été mis en examen pour harcèlement moral en ligne aggravé à l’encontre de l’influenceuse, qui avait également déposé plainte.


Le rappeur Booba, déjà sous le coup d’une poursuite pour harcèlement, a de nouveau été mis en examen jeudi dernier, cette fois pour des faits impliquant Demdem, la compagne de Gims. Le parquet de Paris a confirmé que Booba était mis en examen pour harcèlement moral en ligne, ayant entraîné une incapacité de travail de plus de huit jours, pour des événements remontant à août 2022. Le rappeur ne peut pas entrer en contact avec la plaignante.

Lors de leur dépôt de plainte, Gims et Demdem avaient accusé Booba de « s’attaquer » à eux « depuis six ans », « encouragé » par « un nombre absolument impressionnant de ses admirateurs », créant ainsi « une situation effroyable de cyberharcèlement ». Ils avaient fourni des publications sur les réseaux sociaux en appui, estimant qu’il y avait des attaques contre le « physique » de Gims, Booba relayant des photos de Gims sans ses lunettes, qu’il porte en permanence.

Un morceau récent de Booba, Dolce Camara, est considéré par la plainte comme le « point culminant » du harcèlement. Dans ce titre interprété avec SDM, Booba déclare notamment : « On les aime fraîches, bien michtos [terme argotique pour désigner une femme attirée par l’argent], qui savent accueillir comme Demdem ».

Ses avocats ont défendu que ce titre « relève de la libre expression artistique », arguant qu’il serait préoccupant pour l’avenir de l’État de droit que des créations artistiques puissent faire l’objet de poursuites pénales, en particulier en matière de harcèlement moral.

« Il est satisfaisant que la justice et la police aient démontré célérité et détermination pour interpeller Monsieur Yaffa [le vrai nom de Booba] et faire cesser ses agissements », a déclaré David-Olivier Kaminski, l’avocat des plaignants. « Aujourd’hui, nous constatons que Booba fait l’objet de plusieurs procédures pour harcèlement concernant de nombreuses victimes. Il est grand temps que ces actes toxiques et nuisibles cessent ! », a ajouté son conseil.

Présent sur la scène rap depuis les années 1990, Booba s’est récemment engagé dans une bataille contre les influenceurs, qu’il qualifie d’« influvoleurs » en raison de leurs pratiques commerciales jugées trompeuses.

Parmi ses cibles principales, Magali Berdah, fondatrice de Shauna Events spécialisée dans le domaine des influenceurs. L’enquête à son encontre pour pratiques commerciales trompeuses, ouverte suite à des plaintes de Booba, a été classée sans suite en mars.

Le 2 octobre 2023, Booba a également été mis en examen pour harcèlement moral en ligne aggravé envers une influenceuse qui avait porté plainte. De plus, il sera jugé le 3 décembre pour injure raciste à l’encontre d’une journaliste et d’un essayiste, ainsi que pour cyberharcèlement aggravé concernant la première.