Biathlon : Julia Simon reconnait « la totalité des faits », trois mois de prison avec sursis.
Julia Simon a été condamnée à 3 mois de prison avec sursis et 15.000 euros d’amende au tribunal correctionnel d’Albertville pour vol et fraude à la carte bancaire. La biathlète, membre de l’équipe de France depuis 2015, est accusée d’avoir utilisé à plusieurs reprises la carte bancaire de Justine Braisaz-Bouchet à partir de 2021 pour des achats d’un montant maximum de 2.400 euros.
Julia Simon ne s’est pas cachée. Convoquée au tribunal correctionnel d’Albertville ce vendredi pour faire face aux accusations de vol et de fraude à la carte bancaire visant sa partenaire Justine Braisaz-Bouchet et une soignante de l’équipe de France, la biathlète a reconnu la « totalité » des faits. Elle a été condamnée à trois mois de prison avec sursis et à 15 000 euros d’amende.
Depuis la révélation de cette affaire en juillet 2023, elle se disait « innocente » et contestait les faits, mais cette fois, elle a accepté toute la responsabilité et a présenté ses « excuses » aux victimes. Elle a justifié sa position initiale par la « peur » que sa carrière soit détruite, cherchant aussi à « se protéger ».
### La réquisition du parquet pour « prévenir la récidive »
Julia Simon a déclaré qu’elle était incapable d’ « expliquer » son geste. « J’ai dû l’occulter, je n’arrive pas à conscientiser », a-t-elle dit à la barre, précisant qu’elle travaillait avec un psychologue pour « comprendre tout ça, grandir et évoluer ». Le parquet avait requis deux mois de prison avec sursis et 20 000 euros d’amende.
Bien qu’elle ait un « casier vierge », le procureur a souligné qu’il était « nécessaire de prévenir la récidive », jugeant le montant de l’amende « proportionné aux revenus » de la sportive et à son « positionnement ». Julia Simon risque théoriquement cinq ans de prison et 375 000 euros d’amende, a-t-il rappelé.
Cette biathlète de 29 ans, membre de l’équipe de France depuis 2015, est accusée d’avoir utilisé à plusieurs reprises depuis 2021 la carte bancaire de Justine Braisaz-Bouchet et de la kinésithérapeute de l’équipe, avec qui elle partageait des chambres lors de stages sportifs, pour des achats d’un montant maximum de 2 400 euros, ainsi que de les avoir volées de petites sommes d’argent (entre 20 et 50 euros).
La dernière lauréate française du gros globe (2023) sera-t-elle également suspendue par la Fédération française de ski ? Cette dernière a indiqué le mois dernier qu’elle prendra une décision à l’issue de la procédure judiciaire. Selon le règlement disciplinaire de la FFS, la biathlète risque une suspension qui pourrait s’étendre jusqu’aux JO d’hiver 2026 à Milan-Cortina, ce qui représente un enjeu majeur de cette affaire.

