France

Béziers de nouveau condamnée pour la présence en mairie d’une crèche de la nativité

La cour administrative d’appel de Toulouse a annulé la décision de la municipalité de Béziers d’installer une crèche de la nativité dans la cour d’honneur de l’hôtel de ville en décembre 2020. En première instance, le tribunal administratif de Montpellier, saisi par deux particuliers et l’association de la libre-pensée de Béziers et environs, les avait déboutés sur la forme.

La cour d’appel a estimé que le recours était recevable et s’est donc prononcée sur le fond. Les juges se sont appuyés sur une jurisprudence du Conseil d’Etat de 2016. Ils estiment « que la décision d’installer une crèche de Noël (…) méconnaissait les exigences attachées au principe de neutralité des personnes publiques résultant de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État ».

L’association dénonce une « volonté de partir en croisade »

La commune a été condamnée à verser 1.500 euros à l’association et aux particuliers au titre des frais de justice. « Par cinq fois, Robert Ménard [le maire DVD de Béziers] a été condamné entre 2014 et 2022 », précise l’association de la libre-pensée – Fédération Unie de l’Hérault. Elle dénonce « un symbole religieux au sein de la Mairie, bâtiment de la République, sans aucune tradition sinon sa volonté politique de repartir en croisade pour servir le « choc des civilisations », le communautarisme, l’affrontement entre communautés ». La ville de Béziers peut se pourvoir en cassation devant le Conseil d’Etat.