France

Bétharram : François Bayrou ira devant la commission d’enquête parlementaire s’il a « une convocation officielle »

François Bayrou n’entend pas se dérober. Le maire de Pau a affirmé dimanche qu’il répondrait aux questions de la commission d’enquête parlementaire sur les violences en milieu scolaire, créée à l’Assemblée nationale dans le sillage de l’affaire Bétharram, s’il a « une convocation officielle ». « Si j’ai une convocation officielle, je vais toujours » à
l’audition, a assuré le Premier ministre sur France Inter. La commission d’enquête menée par deux corapporteurs, Paul Vannier (LFI) et Violette Spillebout (Renaissance), entend auditionner le chef du gouvernement lors de ses travaux.

Enquête du parquet en cours

François Bayrou est mis en cause depuis début février par plusieurs témoignages affirmant qu’il était au courant, ce qu’il dément, de premières accusations entourant Notre-Dame-de-Bétharram, où certains de ses enfants ont été scolarisés. L’établissement est au cœur d’un scandale de violences et viols s’étalant sur plusieurs décennies. Le parquet de Pau enquête sur plus d’une centaine de plaintes.

Bayrou a répété se sentir victime d’une « manœuvre de déstabilisation ». « Du drame, ceux qui conduisent la manœuvre de déstabilisation, ils s’en fichent. Ils ne vont jamais rencontrer les victimes. Ça ne les intéresse pas. Moi, j’ai rencontré les victimes », a-t-il lancé.

D’autres auditions attendues

Quelques minutes plus tôt, l’un de ses lieutenants, le président du groupe MoDem à l’Assemblée Marc Fesneau, avait indiqué que François Bayrou se « tenait à disposition » de la commission d’enquête, « dès lors qu’on n’est pas dans quelque chose qui soit de l’ordre inquisitorial ».

Les auditions des responsables politiques – la ministre de l’Education nationale Elisabeth Borne doit aussi être auditionnée – pourraient se tenir vers début mai, selon les dirigeants de la commission d’enquête. Avec une remise de rapport prévue fin juin.