France

Bernard Arnault ne soutient pas Gabriel Zucman sur la taxation des ultrariches.

Bernard Arnault, PDG de LVMH, a qualifié l’économiste Gabriel Zucman de « militant d’extrême gauche » dont l’idéologie « vise la destruction de l’économie libérale », selon une déclaration au Sunday Times publiée ce samedi. En 2024, le groupe de luxe LVMH a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 84 milliards d’euros et un bénéfice de 12,55 milliards d’euros.


Pour Bernard Arnault, PDG de LVMH, le leader mondial du luxe, l’économiste Gabriel Zucman est un « militant d’extrême gauche » dont l’idéologie « vise la destruction de l’économie libérale », a-t-il déclaré dans une interview accordée au *Sunday Times* publiée ce samedi.

« On ne comprend pas les positions de monsieur Zucman si l’on oublie qu’il est d’abord un militant d’extrême gauche. À ce titre, il met au service de son idéologie (qui vise la destruction de l’économie libérale, la seule qui fonctionne pour le bien de tous) une pseudo compétence universitaire qui elle-même fait largement débat », a déclaré Bernard Arnault à propos de l’économiste, qui a proposé une taxe sur les très hauts patrimoines.

Cette mesure consisterait à imposer une taxe de 2 % par an sur les patrimoines supérieurs à 100 millions d’euros, touchant ainsi 1.800 foyers fiscaux. Bien qu’elle soit critiquée, en particulier par le centre, la droite et le monde patronal, qui évoquent des conséquences néfastes pour l’outil de travail, elle bénéficie d’un soutien fort de la gauche, qui y voit un moyen de renforcer la justice fiscale.

Bernard Arnault et sa famille détiennent la septième fortune mondiale et la première fortune française, selon le magazine *Forbes*, qui évalue en septembre son patrimoine à 154 milliards de dollars.

Le PDG estime que Gabriel Zucman « présente la situation fiscale française de manière biaisée ». « Car enfin, comment me mettre moi directement en cause alors que je suis sûrement le tout premier contribuable à titre personnel et l’un des plus importants à travers les sociétés que je dirige », a-t-il affirmé.

« Il ne s’agit ni d’un débat technique ni économique, mais bien d’une volonté clairement formulée de mettre à terre l’économie française », a-t-il ajouté. « Je ne peux pas croire que les forces politiques françaises qui dirigent, ou ont par le passé dirigé le pays, puissent prêter la moindre crédibilité à cette offensive mortelle pour notre économie », a-t-il conclu.

En 2024, LVMH, qui possède plus de 75 marques, parmi lesquelles Louis Vuitton, Dior, Moët et Hennessy, et Chaumet, a réalisé un chiffre d’affaires de plus de 84 milliards d’euros et un bénéfice de 12,55 milliards d’euros.