Belgique : Où est Hilde ? Huit ans après sa disparition, la police fédérale n’a pas perdu espoir de la retrouver
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Hilde Haers s’est – littéralement – volatilisée le 19 février 2017 alors qu’elle était hospitalisée pour une sévère dépression dans un établissement à Knokke-Heist, près de Bruges, en Belgique. Presque huit ans jour pour jour plus tard, la police fédérale a lancé un appel à témoins pour tenter d’éclaircir ce qui reste encore aujourd’hui un mystère.
Lorsqu’elle a disparu, Hilde était âgée de 54 ans et traversait donc une mauvaise passe. Infirmière de profession, cette femme habitait avec son mari et son fils dans une petite commune des Pays-Bas, à deux pas de la frontière belge. On ne sait pas ce qui a fait sombrer la quinquagénaire dans une profonde dépression, qui lui a valu plusieurs hospitalisations à partir de 2013 et jusqu’à ce fameux jour de février 2017.
Trois éléments étranges
A cette époque, Hilde était prise en charge à l’hôpital AZ Zeno, près de la célèbre station balnéaire de Zeebrugge. Selon la police, elle y séjournait, mais les sorties lui étaient autorisées. C’est ainsi que le dimanche 19 février 2017, à 13h30, Hilde a quitté l’établissement sans que personne ne s’en étonne. Sauf qu’elle n’est jamais revenue. Quelques jours plus tard, un appel à témoins était lancé. En vain. Selon HLN, les enquêteurs ont longtemps privilégié la piste d’un suicide malgré certains éléments plutôt troublants.
C’est d’ailleurs à la lumière de ces éléments qu’un nouvel appel à témoins a été lancé dimanche dernier, dans le but de relancer l’enquête en regardant de plus près la piste criminelle. Parce que si le registre de l’hôpital a bien été rempli pour signaler la sortie de Hilde le 19 février 2017, l’unité des personnes disparues précise désormais qu’il « n’y a aucune certitude que ce soit Hilde » qui l’ait fait.
Les policiers doutent aussi que l’heure de départ mentionnée, 13h30, soit correcte. En effet, l’analyse de son compte bancaire a permis d’établir qu’un retrait d’argent avait été effectué à 13h15 dans une agence bancaire « située à un kilomètre » de l’hôpital.
Le dernier point qui ne colle pas concerne la téléphonie. Selon l’unité des personnes disparues, deux messages ont été envoyés depuis le téléphone portable de Hilde le jour de sa disparition. Pour autant, « les enquêteurs ne sont pas certains qu’ils aient été envoyés par Hilde », précise-t-on.
Comprendre ce qu’il s’est passé avant sa disparition
Avec tout ça mis bout à bout, la piste criminelle semble aujourd’hui aussi crédible que les autres, à savoir « une nouvelle vie à l’étranger, un accident ou un suicide », énumère l’unité des personnes disparues. A HLN, un agent de cette unité affirme que Hilde était « très vulnérable » au moment de sa disparition et qu’elle a « peut-être été victime d’actes criminels ».
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Avec ce nouvel appel à témoins, le juge d’instruction en charge du dossier espère réveiller la mémoire de personnes ayant côtoyé Hilde avant sa disparition. Des personnes à qui elle aurait pu parler de ses problèmes, de ses fréquentations. Accessoirement, les enquêteurs souhaitent aussi retrouver le téléphone et la carte bancaire de Hilde, deux objets qui n’ont jamais refait surface.