Bayrou, Mélenchon, Le Pen… On a imaginé les bonnes résolutions des leaders politiques pour 2025
L’année politique qui s’achève aura connu son lot de rebondissements, avec pas moins de deux élections, quatre Premiers ministres et une censure contre le gouvernement de Michel Barnier. Et avec la Saint-Sylvestre qui arrive, c’est déjà l’heure de prendre de bonnes résolutions. François Bayrou, Marine Le Pen, Gabriel Attal, Jean-Luc Mélenchon, Olivier Faure et Emmanuel Macron… 20 Minutes a imaginé les objectifs que pourraient se fixer les responsables publiques.
François Bayrou : « Tout faire pour durer plus longtemps que Barnier »
Le nouveau Premier ministre a déjà de nombreux dossiers explosifs sur son bureau. Outre la crise humanitaire à Mayotte, François Bayrou sera confronté à la multiplication des plans sociaux, l’épineuse abrogation de la réforme des retraites ou la loi immigration. Mais faute de majorité à l’Assemblée, c’est bien le budget 2025 qui sera le principal défi pour le locataire de Matignon. Le maire de Pau pourrait donc avoir pour simple résolution la volonté de… durer plus que son prédécesseur, Michel Barnier, qui n’est resté que trois petits mois en poste.
Marine Le Pen : « Ne pas penser au judiciaire »
La cheffe de file du Rassemblement national a fini l’année en faisant tomber Michel Barnier avec la censure de la gauche. Pour cette nouvelle année, Marine Le Pen espère accroître son influence sur le nouveau Premier ministre et peser sur les négociations budgétaires. Si elle veut s’éviter des nuits difficiles, la députée d’Hénin-Beaumont ne devrait pas (trop) penser au calendrier judiciaire. « Il y a zéro conséquence politique au fait d’attendre un jugement », a assuré l’intéressée.
Elle risque pourtant gros le 31 mars prochain. La patronne du RN pourrait être condamnée à une peine d’inéligibilité avec exécution provisoire, qui l’empêcherait d’être de nouveau candidate à la présidentielle.
Jean-Luc Mélenchon : « Pousser Macron à la démission »
Cela fait des mois que Jean-Luc Mélenchon a cette idée en tête : faire tomber Emmanuel Macron avant la fin de son second mandat. Après avoir échoué à faire voter la destitution du président de la République, le leader insoumis appelle désormais à sa démission. Cet objectif devrait donc être à nouveau en tête de liste pour l’année 2025. D’ailleurs, les insoumis assument le fait qu’ils se préparent déjà à une présidentielle anticipée, en allant à la pêche aux 500 signatures.
Gabriel Attal : « Remonter la pente »
L’année 2024 fut difficile pour Gabriel Attal. Après un début en fanfare et une nomination à Matignon, le Premier ministre a finalement été contraint à la démission après une sévère défaite aux européennes. La dissolution a donc stoppé l’ascension éclair du plus jeune Premier ministre de la Ve. Le nouveau patron du parti Renaissance aura en tête de revenir au premier plan, afin de ne pas se laisser distancer dans la course à la succession d’Emmanuel Macron.
Olivier Faure : « Sortir de la tenaille insoumise »
L’année 2025 sera-t-elle celle de l’émancipation pour Olivier Faure et les socialistes ? Ces dernières semaines, le PS a déjà (un peu) tenté de s’échapper de la tenaille insoumise au sein du Nouveau front populaire. Olivier Faure s’était ainsi dit prêt à faire des compromis avec François Bayrou dans un pacte de non-censure, au grand dam de LFI.
Le Premier secrétaire du PS pourrait donc se souhaiter de prendre son envol en cette nouvelle année. Pas anodin alors que la stratégie d’alliance avec les insoumis crispe certains socialistes à quelques mois d’un Congrès du PS qui pourrait le renverser.
Emmanuel Macron : « Eviter les coups de folie »
« Cette décision n’a pas été comprise » mais elle était « inéluctable ». Même s’il s’en défend, Emmanuel Macron doit regretter d’avoir opté pour la dissolution de l’Assemblée nationale l’été dernier après la victoire du RN aux européennes. Car lors des élections législatives anticipées, les troupes macronistes et leurs alliés ont perdu environ cent députés, et surtout leur majorité relative au Palais-Bourbon.
Le chef de l’Etat devrait placer en haut de sa liste des bonnes résolutions de ne pas prendre des décisions à la hâte, comme pour la dissolution dès le soir du second tour. Une condition nécessaire pour éviter d’ajouter de la crise à la crise politique actuelle, qui pousse de nombreux responsables à demander sa démission.