Basket : Sifflet coupé pour un arbitre accusé de harcèlement moral et sexuel
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Une mise à pied à titre conservatoire. C’est la décision prise, mercredi, par la Fédération française de basket (FFBB) à l’encontre d’un arbitre formateur. Sa licence a également été suspendue à titre provisoire. Ce salarié de la FFBB a été visé par cinq signalements de harcèlement moral ou sexuel, reçus par la Fédération. Dans l’un d’eux, selon France Télévisions, l’arbitre expérimenté de 49 ans aurait envoyé des messages à connotation sexuelle à un autre arbitre de sexe masculin en 2016.
Après un premier signalement fin décembre, Jean-Pierre Hunckler, président de la FFBB, indique avoir saisi le ministère des Sports « pour voir s’il n’y en avait pas d’autres [signalements], réalisés au niveau du ministère ». « Cela nous a engagés sur une première enquête, qui a été accélérée, entre guillemets, par deux nouveaux signalements arrivés début janvier à la suite d’un stage à Bourges », poursuit-il. Toujours selon la chaîne publique, deux femmes arbitres auraient dénoncé des « propos déplacés et inappropriés » à leur égard.
« On va aller jusqu’au bout des affaires »
L’arbitre mis à pied bénéficie de la présomption d’innocence. Par ailleurs, la Fédération n’a pas encore décidé d’enclencher l’article 40 du Code de procédure pénale, qui impose à toute autorité ayant connaissance d’un crime ou d’un délit de le signaler à la justice. « Aujourd’hui on est sur les enquêtes, suivant les retours que l’on va avoir on a la possibilité de déclencher l’article 40 », indique encore le président élu en décembre dernier à la tête de la FFBB.
Dans les prochains jours, la Fédération va « encore avancer pour voir s’il y a d’autres remontées. Toujours dans un intérêt de clarté, de transparence et surtout pour protéger les victimes. Et s’il y en a d’autres, qu’elles puissent parler en toute tranquillité ». « Je ne tolérerai pas ce genre de choses. Nous n’avons rien à cacher et on va aller jusqu’au bout des affaires », a encore indiqué Jean-Pierre Hunckler.