France

Bas-Rhin : Un ex-entraîneur de foot condamné pour viols et agressions sur sept enfants

La peine a été prononcée mardi devant les assises de Strasbourg. Un ancien entraîneur de football dans des clubs du Bas-Rhin a été condamné à seize ans de réclusion pour des faits de viols et agressions sexuelles sur sept enfants.

L’accusé, âgé de 49 ans, était poursuivi pour des viols et agressions sexuelles commis entre 2016 et 2019 sur son fils, mineur de moins de 15 ans porteur d’un handicap mental, et pour des agressions sexuelles sur six autres mineurs de moins de 15 ans, dont sa fille, devenue adulte, et des enfants rencontrés dans le cadre de ses fonctions d’entraîneur amateur. Selon les Dernières Nouvelles d’Alsace, l’homme avait déjà été condamné en 2018 à trois ans de prison, dont un an avec sursis, pour avoir imposé une fellation à un petit garçon rencontré sur les terrains.

A l’issue d’un procès de deux jours qui s’est déroulé à huis clos, l’avocat général avait requis une peine de vingt et un ans de réclusion. Les jurés ont finalement condamné l’accusé, ancien cariste, à une peine de seize ans de réclusion criminelle, assortie d’une peine de sûreté des deux-tiers.

Une peine « assez logique »

« C’est un verdict d’apaisement », a estimé Me Slim Benchaabane, l’avocat de l’accusé, à l’issue de l’audience. « La peine tient compte de la minorité et de la pluralité des victimes, de la récidive, mais elle tient compte aussi du fait qu’il a reconnu spontanément les faits, qu’il n’a pas posé de difficultés, et qu’il a entrepris des démarches de soins depuis qu’il est incarcéré » en détention provisoire, a ajouté le conseil. A sa sortie de prison, l’homme fera l’objet d’un suivi sociojudiciaire de trois ans, assorti d’une obligation de soins, sous peine d’un emprisonnement supplémentaire de deux ans.

La peine prononcée « me paraît assez logique par rapport à la nature du dossier, à la personnalité de l’accusé, et au fait qu’il était en récidive », a réagi Me Christophe Jautzy, avocat de la fille de l’accusé. Pour les victimes, « les traumatismes psychologiques relatifs aux agressions sexuelles peuvent survenir très tardivement, ça peut exploser d’un jour à l’autre », a-t-il souligné.