France

Bas-Rhin : Décès du collégien ayant poignardé une enseignante.

L’adolescent de 14 ans qui a agressé une professeure de musique de 66 ans dans un collège de Benfeld (Bas-Rhin) est décédé dimanche en fin de journée, selon une source proche de l’enquête. Le mineur, qui était en classe de 3e, avait un parcours personnel et familial difficile et était « très suivi par l’équipe éducative de l’établissement ».


L’adolescent de 14 ans qui a attaqué au couteau une enseignante dans un collège de Benfeld (Bas-Rhin) mercredi, avant de se porter lui-même des coups de couteau au cou, est décédé, ont indiqué des sources proches de l’enquête lundi. Son décès a été déclaré dimanche en fin de journée, selon cette même source.

Il a agressé à l’arme blanche une professeure de musique de 66 ans dans sa classe. Interpellé peu après, il s’est infligé lui-même des blessures. En arrêt cardio-respiratoire, il a été réanimé et transporté en urgence par hélicoptère à l’hôpital de Strasbourg.

En « fragilité scolaire »

« On était en cours de musique lorsque ça a toqué à la porte », a raconté une collégienne au quotidien les Dernières nouvelles d’Alsace. « La professeure a ouvert et l’élève l’a tout de suite agressée. Il l’a frappée au visage. La professeure avait du sang partout au niveau du visage. Puis il est parti. La professeure est rentrée dans la classe pleine de sang. On a hurlé. »

Le mineur, en classe de 3e, était « très suivi par l’équipe éducative de l’établissement » et « en fragilité scolaire », a précisé un porte-parole du rectorat. Par le passé, il avait été « contrôlé par les policiers parce qu’il faisait des signes nazis, chantait « Erika » (chant militaire de la Wehrmacht) en cours, des croix gammées, des trucs comme ça », a expliqué une collégienne aux journalistes.

Originaire du Bas-Rhin, il a eu un parcours personnel et familial difficile. Il a été pris en charge par un foyer de l’aide sociale à l’enfance et bénéficie d’aides sociales.

La ministre démissionnaire de l’Éducation nationale s’est rendue sur place le mercredi de l’agression. « L’école doit rester un sanctuaire » où « la violence n’a pas sa place », a-t-elle martelé, tout en précisant que 200 fouilles avaient été organisées avant les grandes vacances.