France

Bal des débutantes 2025 : En quoi consiste cette soirée mondaine pour jeunes filles bien nées ?

A quelques semaines du couronnement d’une nouvelle Miss France, un autre bal de princesses a fait parler de lui ce week-end. Celui du « Bal des débutantes », qui s’est tenu samedi soir à Paris, réunissant une vingtaine de jeunes femmes triées sur le volet.

Parmi elles, la comtesse Alienor Loppin de Montmort, la princesse Eugenie de Bourbon, Lucia Sofia Pontin, la petite fille de l’actrice Sophia Loren ou encore Apple Martin, la fille de Gwyneth Paltrow et de Chris Martin, le leader du groupe Coldplay. Vous l’aurez compris, que du beau monde. Mais en quoi consiste ce bal exactement ? Et qui peut y participer ?

En cliquant sur« J’accepte », vous acceptez le dépôt de cookies par des services externes et aurez ainsi accès aux contenus de nos partenaires.

Plus d’informations sur la pagePolitique de gestion des cookies

Une vieille tradition

Le Bal des débutantes a pour ancêtre une vieille tradition britannique du XVIIIe siècle, lors de laquelle étaient intronisées les jeunes filles de la haute société dans le monde, expliquait un article du Point en 2015. Ces « débutantes », âgées de 18 ans – et récemment sorties du couvent –, étaient officiellement présentées à la reine d’Angleterre lors de ce bal, vêtues de robes et de diadèmes. Mais ce n’est pas tout. Cet événement était aussi l’occasion de leur présenter des prétendants, afin de nouer de nouveaux liens et de futurs mariages entre jeunes gens de bonne famille (les rallyes de l’époque, en gros).

La princesse Margaret, la sœur d’Elizabeth II, met fin à cette tradition en 1953. Néanmoins, des bals sont organisés dans cet esprit pendant une quinzaine d’années en France, de la fin des années 1950 jusqu’aux années 1970.

Haute couture obligatoire

Après des années d’absence, le « Bal » réapparaît en 1992, sous un nouveau jour. « En réalité, je n’ai jamais voulu reprendre l’idée du bal traditionnel. En 1992 et 1993, la soirée prenait la forme d’un défilé haute couture avec de jolies jeunes filles de familles connues », expliquait son organisatrice Ophélie Renouard, dans un article de Madame Figaro.

L’événement a depuis pris la forme d’une soirée mondaine, organisée chaque année à Paris, à la fin de l’automne, généralement dans des lieux pas trop dégueus – comme l’hôtel de luxe le Shangri-La, samedi dernier –. Ces bamboches réunissent une vingtaine de jeunes femmes, surnommées les « Deb » (le diminutif de « débutante »), ainsi que leurs cavaliers et leurs proches. Détail d’importance : toutes les participantes ont pour obligation de revêtir de la haute couture, pas question de fouler la piste de danse en vulgaire prêt-à-porter.

Le but de la soirée ? Danser, manger, réseauter et célébrer l’entrée de ces participantes « dans le monde de la couture et des médias ». « À l’ère de Facebook, on n’entre plus dans le monde. Le monde a éclaté », soulignait l’organisatrice en 2017. Par ailleurs, l’événement a également pour but de rassembler des fonds pour des associations.

Princesses et « filles de »

Le commun des mortels n’a pas accès à cette java de prestige, seuls les happy few peuvent y prétendre, et uniquement sur invitation ( « il n’est pas possible d’acheter des billets pour assister ou participer au Bal », est-il précisé sur le site de l’événement). Ophélie Renouard constitue elle-même le casting de chaque édition, choisissant les heureuses élues venues des quatre coins du monde, parmi les demandes qu’elle reçoit et les profils qu’elle repère. Chaque année, on y retrouve un mélange de princesses et de « filles de ». Les années précédentes, l’événement a vu défiler Sophia-Rose, la fille de Sylvester Stallone, Scout and Tallulah Willis, les enfants de Bruce Willis et Demi Moore, mais aussi la fille de Clint Eastwood, celle de Forest Whitaker…

Certaines candidates sont aussi sélectionnées pour des qualités particulières. En 2015, par exemple, le Bal comptait parmi ses invitées la jeune Olivia Hallisey, une lycéenne américaine de 16 ans, primée pour son invention d’un test de dépistage du virus Ebola. N’est pas « Deb » qui veut…