France

Bakhmout, Teknival, Aïd et Cannes dans notre récap du week-end

Allez, on vous refait une intro météo. Pourquoi ? Parce qu’on aime bien et que ce long week-end férié vous a certainement permis de prendre vos premiers coups de chaud sur le nez et de déconnecter. Pas d’actu pour vous au menu. On ne vous en veut pas parce que les vrais savent : nous étions là pour veiller et nous vous livrons, ce dimanche soir, notre résumé. On a sélectionné cinq grosses infos qu’il ne fallait pas rater au cours de ces dernières quarante-huit heures… Attention spoiler : on parle de Cannes.

1. Du flou autour de Bakhmout

Samedi, le chef du groupe Wagner a annoncé que Bakhmout, épicentre des combats en Ukraine, « a été prise dans sa totalité ». L’épilogue d’une bataille qui dure depuis 224 jours, détruisant complètement la ville et coûtant de nombreuses vies aux deux camps. La conquête de Bakhmout a aussi semé la discorde entre le groupe Wagner, à la manœuvre sur le terrain, et l’état-major russe, qui se verra transférer le contrôle de la ville le 25 mai. Mais la défaite ukrainienne n’est peut-être pas si claire. Kiev et Volodymyr Zelensky ont nuancé l’annonce russe, sans la démentir totalement. Surtout, la Russie possède désormais une ville fantôme, mais encerclée partiellement par les forces ukrainiennes. Xavier Régnier vous résume vingt-quatre heures d’informations contradictoires, par ici.

2. Collision mortelle à Villeneuve-d’Ascq

Quatre personnes dont trois policiers sont morts dans un « accident » entre un véhicule de la police nationale et une autre voiture, dimanche matin dans le Nord. Ces trois policiers du commissariat de Roubaix étaient âgés de 24 et 25 ans, selon une source policière. L’accident, une « collision apparemment très violente » d’après la procureure, s’est produit vers 7 heures, sur la RD 700 au niveau de Villeneuve-d’Ascq. Selon une première source policière, le véhicule tiers arrivait à contresens et le choc a été frontal. Thibaut Gagnepain fait le point sur le drame par ici.

3. Scorsese, Di Caprio et De Niro n’ont pas dit leur dernier mot

La présentation du dernier film de Martin Scorsese, 80 ans, qui réunit pour la première fois ses acteurs fétiches, DiCaprio et De Niro, a créé l’événement samedi sur le tapis rouge du Festival de Cannes. Après Harrison Ford jeudi et son Indiana Jones, c’était au tour d’une autre légende du cinéma américain de venir prouver sur les célèbres marches qu’il est encore vivant : Palme d’or en 1976 avec Taxi Driver, président du jury en 1998, Scorsese, considéré comme un des plus grands noms du cinéma mondial, présente Killers of the Flower Moon. Même sans être en lice pour la Palme d’or, ce long métrage a attiré une foule nombreuse aux abords du Palais des festivals pour apercevoir les nombreuses stars qui ont monté les marches avant la projection officielle en début de soirée : Cate Blanchett, Naomi Campbell, Isabelle Huppert…

Leonardo DiCaprio, Tantoo Cardinal, Martin Scorsese, Robert De Niro, Cara Jade Myers, Lily Gladstone, le 20 mai 2023 à Cannes.
Leonardo DiCaprio, Tantoo Cardinal, Martin Scorsese, Robert De Niro, Cara Jade Myers, Lily Gladstone, le 20 mai 2023 à Cannes. – Sipa USA/SIPA

Et dimanche, 20 Minutes a assisté à la conférence de presse du film de 3 heures et 26 minutes de film qui sortira le 18 octobre dans les salles avant d’être diffusé sur la plateforme Apple TV+. Exit la folie des marches, là, les stars sont restées en retrait. Robert De Niro n’a quasiment rien dit, Leonardo DiCaprio à peine plus. Autour de Martin Scorsese, tout le monde a préféré laisser s’exprimer les deux représentants du peuple amérindien Osage, l’actrice Lily Gladstone qui joue Molly, l’héroïne du film, et le chef Standing bear (Ours debout), qui a servi de conseiller à la réalisation. On vous dit tout ici.

4. Le Teknival déferle sur 110 habitants

Quelque 30.000 « teufeurs » ont afflué progressivement samedi pour le 30e anniversaire du Teknival, grand-messe des rave parties organisée depuis jeudi à Villegongis, petit village de l’Indre, selon la préfecture en fin d’après-midi. Le rassemblement était interdit par les autorités qui ont toutefois déployé un important dispositif médical, sanitaire et logistique – avec notamment la réquisition de bouteilles d’eau potable – afin d’assurer la sécurité de l’événement.

« Le dispositif mis en place est bien dimensionné », s’est félicité samedi le préfet de l’Indre, Stéphane Bredin, qui avait anticipé la venue de cette « seconde vague » de teknivaliers pour le week-end. « A aucun moment il n’y a eu d’engorgement » du côté des secouristes ou du poste médical avancé dressé dans le centre de Villegongis, village de 110 habitants. Le Teknival s’était installé jeudi en pleine nuit sur un terrain privé de 70 hectares en bordure d’un bois, prenant les autorités de court. L’afflux des participants jeudi matin avait provoqué des files longues de plusieurs kilomètres sur les petites routes menant au site. Entre ivresse, colère, stupéfiants et secours, 20 Minutes revient ici sur la folie de l’évènement qui, ce dimanche, est retombée d’un cran.

5. Le comptage polémique des absents pour l’Aïd

Des policiers ont demandé aux chefs d’établissements scolaires de Toulouse de leur indiquer le nombre d’élèves absents le jour de l’Aïd al-Fitr, qui a eu lieu cette année le 21 avril. Selon La Dépêche du Midi, une demande similaire aurait été faite début mai dans l’Hérault. Cette requête a été faite par mail, sans l’aval du rectorat de Toulouse : « en aucun cas nous ne menons des enquêtes de la sorte. Si quelqu’un a pris cette initiative, l’Education nationale n’y est absolument pas associée », a assuré Mostafa Fourar, recteur de l’académie. Alors que ce fichage a d’emblée suscité l’indignation de la communauté éducative, l’ancien premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, a demandé ce dimanche que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin « fasse la lumière » sur le recensement.

Et l’info en plus : Plus de 900 km de bouchons cumulés ont été enregistrés au niveau national en fin d’après-midi dimanche, pour la fin du grand week-end de l’Ascension, a indiqué Bison futé. Et là, vous vous dites que vous étiez finalement bien dans votre canapé.