France

Auvergne-Rhône-Alpes : Laurent Wauquiez mis en demeure pour le manque de plats sans viande dans les lycées

Ils sont « hors-la-loi », selon l’association Justice animaux Savoie (Ajas). Plus de 24 % de 175 lycées de la région Auvergne-Rhône-Alpes ne proposent pas au moins un menu végétarien par semaine à la cantine. Une mesure pourtant obligatoire depuis la loi sur le Climat, en vigueur depuis 2021.

Face à ce constat, l’association a décidé de mettre en demeure Laurent Wauquiez, président de la région, de « faire appliquer la loi dans ces établissements dont il a la tutelle ». Sans réponse de sa part, elle saisira le tribunal administratif, fait-elle savoir dans un communiqué.

Des données « parcellaires » selon la région

Cette enquête, qui sort à l’occasion de la Journée internationale sans viande, a été réalisée sur 175 lycées, publics comme privés. L’association explique avoir choisi de se concentrer sur ces établissements même si la totalité des restaurations scolaires est concernée, des crèches aux universités. Elle précise par ailleurs que « 73 lycées » n’ont apporté aucune réponse à leurs sollicitations.

Pour la région, ces chiffres « discréditent » le « sérieux de l’étude ». Sollicitée par 20 Minutes, elle alerte sur ces « données parcellaires ». « Auvergne-Rhône-Alpes compte 585 établissements publics et privés du second degré sur son territoire, affirme Florence Dubessy, vice-présidente déléguée à l’Education. La région n’intervient dans la restauration que pour les 305 qui sont publics. »

Et pourquoi pas deux menus végé par semaine ?

L’élue vise également les menus retenus par l’association. Dans son rapport, elle indique qu’ils datent du mois de février et de mars 2023 et parfois trouvés sur Internet. Pour Françoise Dubessy, cette méthodologie est « plus qu’approximative ». Elle cite l’exemple du lycée Claude Lebois de Saint-Chamond qui a proposé « un menu végétarien vendredi midi alors qu’il est pointé comme n’en proposant pas ». « La région n’entend pas se soumettre aux injonctions délirantes d’associations extrémistes minoritaires », conclut-elle en renouvelant sa confiance aux chefs des cuisines.

« La région a tout intérêt à faire respecter cette obligation », insiste le groupe écologiste du conseil régional dans un communiqué en citant les bienfaits sur la santé, l’environnement et financiers. Les élus plaident même pour « deux menus végétariens par semaine, ou une option végétarienne à tous les repas, au plus tard le 1er janvier 2025 » en apportant leur appui aux députés écologistes qui présenteront cette proposition de loi le 6 avril prochain.