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Automobile : Incroyable ! 96 % des voitures vendues en Norvège en janvier étaient électriques

La Norvège est sur le point d’atteindre son objectif de ne vendre que des voitures zéro émission. En janvier, 95,8 % des nouvelles immatriculations concernaient des véhicules tout-électriques, un record mondial selon l’OFV. Sur 9.343 voitures vendues, 8.954 étaient électriques, alors qu’en Europe, la part de l’électrique n’était que de 13,6 % en 2024.

Tesla, autrefois leader du marché norvégien, a reculé à la troisième place derrière Volkswagen et Toyota. Bien qu’aucun lien direct ne soit prouvé, l’image d’Elon Musk, devenu une figure controversée, semble affecter la marque. En Suède, une enquête montre que 69 % des sondés ont une opinion négative de Musk et 47 % de Tesla.

Pas d’interdiction des moteurs thermiques

Contrairement à l’UE, la Norvège n’a pas interdit les moteurs thermiques mais a misé sur des incitations fiscales. Les voitures électriques sont largement exemptées de taxes, tandis que les modèles thermiques sont fortement taxés. « C’était une décision motivée par des considérations climatiques et environnementales », explique Frode Hvattum, propriétaire de deux voitures électriques.

Le développement d’un réseau de recharge ultrarapide a également levé les inquiétudes liées à l’autonomie, facilitant l’adoption du tout-électrique. Les experts estiment que la Norvège pourrait atteindre entre 95 et 100 % de ventes électriques cette année, d’autant que la fiscalité sur les hybrides et thermiques sera encore alourdie en avril. En janvier, les voitures diesel ne représentaient plus que 1,5 % des immatriculations et celles à essence 0,4 %.

Encore des acheteurs réticents

Cependant, certains habitants de régions reculées privilégient encore les modèles thermiques pour des raisons de sécurité et d’autonomie. « Les dirigeants politiques ne doivent pas se reposer sur leurs lauriers », prévient Christina Bu, de l’Association norvégienne des véhicules électriques, insistant sur la nécessité de maintenir des incitations, notamment sur le marché de l’occasion.

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Par ailleurs, des catégories de conducteurs restent réticentes à l’électrique. « Ceux qui vivent dans des régions du pays où les distances sont grandes et les conditions météo instables choisissent encore des véhicules à essence, diesel ou hybrides, tout simplement pour se sentir en sécurité lors de leurs trajets », explique Nils Sødal, porte-parole de l’Association norvégienne de l’automobile (NAF).