Attentat de « Charlie Hebdo » : Dorothée a « très mal vécu » la mort de Cabu
Dix ans après la mort de Cabu, à 76 ans, dans l’attaque terroriste qui a visé la rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015, la douleur reste vive pour Dorothée. Lors d’une conférence de presse fin décembre pour présenter « Merci Dorothée ! », l’émission que lui consacrera TF1 le 24 janvier, l’ex-animatrice a dit avoir « très mal vécu sa disparition ».
Celle qui est une star pour toute une génération ayant grandi dans les années 1980 et 1990 n’avait d’ailleurs pas hésité à sortir de sa discrétion pour rendre hommage à son ami dessinateur auprès des médias dans les heures qui ont suivi l’attentat.
« Comme beaucoup, je n’ai pas compris et je n’arrive toujours pas à comprendre, à me dire qu’il n’est plus là, qu’on ne peut plus rire avec lui. J’ai eu énormément de peine. Comme tout le monde », déclare-t-elle dix ans plus tard.
« Il était cool »
Leur amitié s’est soudée dans le cadre de « Récré A2 », l’émission pour la jeunesse diffusée de 1978 à 1988 sur la deuxième chaîne. Cabu y apparaissait régulièrement pour présenter ses caricatures. Celles représentant Dorothée avec un nez exagérément allongé sont ainsi passées à la postérité.
Devant les journalistes réunis le mois dernier au siège de TF1, Dorothée a confié une anecdote. « On ne voulait pas voir ses dessins avant, sinon ce n’était pas drôle. Un jour, il a soulevé sa fameuse feuille jaune, William Leymergie a vu le dessin, est devenu tout blanc et a dit : « Non, il n’en est pas question ! ». Cabu était tout content de ce qu’il avait fait. Je n’ai jamais su ce qu’il avait dessiné ! » Le mystère restera donc entier. Mais ce fut la seule fois où l’artiste, qui a notamment œuvré pour la revue satirique et caustique Hara-Kiri a fait tourner en bourrique l’équipe de l’émission.
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« Il était cool, reprend Dorothée. Dans « Récré A2 », il était plus ou moins calme. Il savait faire des choses très difficiles. On se disait que les enfants étaient capables de réfléchir. Si ça ne les intéressait pas ou s’ils ne comprenaient pas les dessins, ce n’était pas très grave. Certains comprenaient, d’autres non, mais on ne les prenait pas pour des… « bêtassons ». »