Attaque de Magdebourg : Le chef de l’Etat allemand évoque une « ombre sur cette fête de Noël »
Lundi, le président allemand, Frank-Walter Steinmeier, a adressé un message de compassion et d’unité nationale dans son allocution de Noël, marquée par le drame survenu à Magdebourg quelques jours avant les fêtes. Une attaque à la voiture-bélier, perpétrée par un psychiatre saoudien de 50 ans, a causé la mort de cinq personnes, dont un enfant de 9 ans, et blessé plus de 200 autres.
Qualifiant l’attaque de « tristesse, douleur, horreur et stupeur », le président a souligné la nécessité de ne pas céder à la peur ni à la division. « Beaucoup auront le cœur lourd en cette période de Noël », a-t-il reconnu, ajoutant que « la haine et la violence ne doivent pas avoir le dernier mot ». Il a exhorté ses concitoyens à faire preuve de solidarité : « Ne nous laissons pas diviser. Restons unis ! »
Un appel à la résilience et à la cohésion
Frank-Walter Steinmeier a également adressé sa « profonde compassion » aux proches des victimes, réaffirmant que « la cohésion, quand il le faut, c’est ce qui caractérise notre pays ». Ces propos font écho aux nombreuses réactions de certains partis politiques allemands. L’extrême droite, notamment le parti Alternative pour l’Allemagne (AfD), avait rapidement critiqué les politiques migratoires du pays. Alice Weidel, coprésidente de l’AfD, avait ainsi affirmé que « Magdebourg n’aurait pas été possible sans une immigration incontrôlée ».
Face à l’indignation croissante, le gouvernement d’Olaf Scholz a promis une enquête rapide et approfondie pour déterminer si des erreurs administratives ont pu favoriser la réalisation de cette attaque. Frank-Walter Steinmeier, quant à lui, a conclu son message sur une note d’espoir et d’appel à la responsabilité collective : « Montrons au monde que l’unité est notre force, surtout dans ces moments difficiles. »