France

Attaque au couteau à Nantes : Parents et élèves « paniqués » par une violence « qui peut arriver n’importe où »

«On est choqué, on ne pensait pas que ça arriverait dans notre lycée », lâche cette adolescence de seconde près de l’arrêt de tramway Mairie de Doulon. 15h20 aux abords de l’établissement scolaire privé Notre-Dame-de-Toutes-Aides. Des dizaines de personnes se sont massées devant l’une des sorties barricadées par des policiers. L’angoisse se lit sur les visages de ces parents d’élèves, impatients de retrouver leur enfant sain et sauf. Quelques minutes plus tôt, un lycéen a asséné plusieurs coups de couteau à des élèves. Le bilan fait état de 3 blessés et d’un mort.

« J’ai compris que c’était quelque chose de grave »

Téléphone en main, Céline Baudrillet s’apprête à récupérer sa fille, Marilou, scolarisée en 5e. « Je suis venue aussitôt dès que j’ai appris la nouvelle, j’étais en panique, je suis catastrophée, confie cette femme de 53 ans. J’ai réussi à échanger avec elle 3 fois par téléphone et elle allait bien. Elle était un peu excitée car il y a beaucoup de chaînes de télévision présentes ». Toute l’après-midi, les élèves ont été évacués progressivement de l’établissement. Des reporters armés de caméras et de micros ont tenté de capter quelques images, ce qui a eu parfois le don d’agacer certains parents qui ont appelé à de la « décence ».

Accompagné d’un collègue de travail, Charles, 27 ans, a foncé en début d’après-midi dans ce quartier est de Nantes. A l’annonce de l’attaque, il admet avoir eu « peur » que son frère Jean, élève de 5e, soit en « danger ». Quelques minutes plus tard, la tension retombe. Alban jette un coup d’œil en direction de la sortie, en espérant voir le visage de son fils Maxime. « On ressent forcément un peu de peur lorsque l’on entend qu’il y a eu un mort, on se dit que ça peut arriver n’importe où », témoigne-t-il.

Marc-David Konte, 14 ans en 3e, se trouvait à la cafétéria lorsqu’il y a vu des policiers pénétrer dans l’établissement pour interpeller l’auteur présumé de l’attaque. « Au début, j’ai cru que c’était l’alarme incendie qui avait été déclenchée mais vu la panique que j’ai vue dans les yeux de certains, j’ai compris que c’était quelque chose de grave. J’étais un peu inquiet mais j’ai fait en sorte de ne pas trop m’exposer. On a été confiné ensuite au gymnase et on a été très bien accompagné par les CPE ».