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Asvel-Galatasaray : « Fantastiques » pour leur première finale européenne, les Lyonnaises assomment l’Eurocoupe

On peut choisir la première finale européenne de son histoire pour s’offrir l’écart de points le plus démentiel de sa saison. Lyon Asvel Féminin a en effet corrigé mercredi Galatasaray, un grand nom du basket, de 39 points. Oui oui, trente-neuf points (95-56) ! Du coup d’envoi à l’hallucinante ambiance de boîte de nuit après le coup de sifflet final, à coups de Gala et de Magic System, les Lyonnaises ont régné comme pas parmi sur cette finale aller d’Eurocoupe. Transcendées par ce rendez-vous, exceptionnellement disputé à l’Astroballe, qui affichait une sacrée affluence pour l’occasion (4.425 spectateurs), les joueuses de David Gautier ont martyrisé l’ogre turc en première mi-temps (50-28, 20e).

« Jamais je n’aurais pu imaginer ça, savourait l’entraîneur de l’Asvel après cette folle soirée. Les filles ont été fantastiques. On avait ciblé notre adversaire sur l’agressivité. » Incarnée par les drives déroutant d’une Gabby Williams en feu (20 points, 6 rebonds et 5 passes décisives) et la défense héroïque de Sandrine Gruda sur Teaira McCowan (2,01 m), cette agressivité a été le facteur clé de cette « victoire d’équipe », associée à une adresse diabolique (58,3 %, dont un superbe 13/27 à trois points).

« C’était encore mieux qu’un rêve »

« On ne s’attendait pas à gagner de 39 points, mais c’est mérité, a souligné l’internationale tricolore Gabby Williams sur Skweek après la rencontre. On veut gagner le deuxième match aussi pour prouver qu’on est la meilleure équipe en Eurocoupe. Ce succès et celui face à Bourges dimanche (90-76) montrent qu’on peut jouer contre ces grosses équipes et revenir en Euroligue. » Si cette Asvel a pris rendez-vous pour la saison prochaine avec la plus prestigieuse épreuve européenne (après un quart de finale en 2021 dans l’épreuve), elle va valider mercredi prochain (19 heures) à Istanbul, dans une ambiance de dingo (environ 15.000 supporteurs turcs) son premier sacre européen, au vu de l’écart de cette manche aller.

« C’était encore mieux qu’un rêve mais on ne s’enflamme pas, tentait de nuancer la présidente déléguée du club Marie-Sophie Obama. Nous avons été de vraies lionnes sur le terrain en prenant Galatasaray à la gorge mais cette équipe n’a pas joué à son niveau et a beaucoup de ressources. » Au point d’interrompre la folle série de 19 succès consécutifs de Lyonnaises ambitionnant un triplé (championnat-Coupe de France-Eurocoupe), et ce avec un écart de 40 ponts ? On n’ose pas envisager pareille remontada, au vu aussi de la forme étincelante de Marine Johannès (25 points à 8/17 aux tirs mercredi). « Nous avons connu des difficultés ces dernières années, rappelait la spectaculaire arrière des Bleues. Mais désormais, nous avons un groupe qui vit bien ensemble en dehors du terrain, et ça se ressent sur le parquet. C’était un match de ouf. » Un an après le succès de Bourges contre Venise, l’Eurocoupe est quasiment certaine de rester française cette saison.