France

Assurances : hausse des prix en 2026 due aux émeutes et catastrophes climatiques

En 2026, des augmentations tarifaires sont annoncées sur le marché de l’assurance, selon Pascal Demurger, le patron de l’assureur MAIF. Le coût total des catastrophes climatiques pour 2025 n’est pas encore connu, mais entre 6 % et 12 % d’augmentation des tarifs pour les assurances habitation a déjà été mesuré cette année.


Il faudra s’attendre à ouvrir plus largement son porte-monnaie l’année prochaine pour s’assurer. Cette annonce alarmante provient du patron de l’assureur MAIF.

Mercredi, Pascal Demurger a déclaré au micro de RTL que pour 2026, des augmentations tarifaires sont à prévoir : « je pense qu’il y en aura d’une manière générale sur le marché ». Cette hausse toucherait ainsi tous ses concurrents, en raison de la multiplication des événements climatiques qui « coûtent extrêmement cher ».

### Des matériaux de plus en plus chers pour réparer

Le coût total des catastrophes climatiques pour 2025 reste encore indéterminé, mais les assureurs ont déjà dû puiser dans leurs réserves en raison de plusieurs événements lourds, comme les crues survenues dans l’Ouest en janvier ou le cyclone Garance qui a frappé La Réunion fin février. Ces catastrophes naturelles, accentuées par le dérèglement climatique, entraînent des sinistres principalement couverts par les assurances multirisques habitation (MRH) et, dans une moindre mesure, par les assurances automobiles. De plus, il faut considérer l’augmentation du prix des matériaux et de la main-d’œuvre nécessaires aux réparations.

Les catastrophes naturelles ont déjà entraîné une augmentation des tarifs cette année, évaluée entre 6 % et 12 % pour les assurances habitation selon le cabinet Facts & Figures, en raison de l’instauration d’une « surprime » consacrée au régime des catastrophes naturelles.

### « Les émeutes coûtent cher »

Pour justifier la hausse prévue, le directeur de la MAIF évoque également le coût croissant des émeutes urbaines dans les bilans des assureurs. « Oui, les émeutes coûtent cher. Et oui, à la fin, ce sont les assureurs, et donc, fatalement, les assurés, à un moment donné, qui doivent en payer le prix », a souligné Pascal Demurger.

Des élus et des assureurs plaident ainsi pour la création d’un fonds « émeutes », inspiré du système d’indemnisation des catastrophes naturelles, afin de mieux répartir les risques entre les assureurs.