Arrêts de travail : L’Assurance-maladie va refuser les justificatifs papier non vérifiés

Dans son rapport annuel publié jeudi, la CNAM (Caisse nationale d’assurance maladie) pointe du doigt les faux arrêts de travail, qui ont coûté 42 millions d’euros l’an dernier – plus du double des 17 millions enregistrés en 2023. Face à cette flambée, Thomas Fatôme, son directeur général, a annoncé ce vendredi sur RMC une mesure choc : dès juin 2025, les arrêts de travail papier non vérifiables seront refusés.
Objectif ? Enrayer un business florissant, puisqu’il suffit pour le moment de changer les noms et les dates sur un scan, à la portée du premier « informatix » venu, pour constituer un faux arrêt. Pour contrer les fraudeurs, la CNAM mise donc sur la technologie. « On passe aux arrêts sécurisés, avec des filigranes comme sur un billet de banque », explique Marc Scholler, en charge de la lutte contre la fraude. Dès juin, seul un nouveau Cerfa ultra-protégé sera accepté. Et avec la carte Vitale dématérialisée, lancée cette semaine, tout devient traçable via smartphone.
Thomas Fatôme prévient : « Frauder, c’est risquer des amendes et de la prison. Évitez ça ! » En 2024, 7.000 sanctions financières ont été distribuées, deux fois plus qu’en 2023. L’IA entre aussi en jeu : « On teste des outils avec des start-up pour pister les tricheurs, et ça marche », assure-t-il sur BFMTV.