Arrêt de C8 : « Nous, on nous a demandé de virer Hanouna », l’Arcom se défend après des accusations de manipulations

Nouvel épisode dans le feuilleton qui oppose l’Arcom au groupe Canal+ Le régulateur de l’audiovisuel, a mis en doute dimanche des propos rapportés par le journaliste Jules Torres concernant les motivations ayant conduit cette autorité à ne pas renouveler la fréquence TNT de la chaîne C8.
Sur le site Internet du JDD, ainsi que sur la radio Europe 1 et la chaîne CNews, trois médias dans le giron du milliardaire Vincent Bolloré comme C8, ce journaliste a affirmé avoir surpris dans un restaurant une discussion entre des membres de l’Arcom durant laquelle ils auraient raconté avoir agi sur « commande ».
« Nous, on nous a demandé de virer Hanouna (tête d’affiche de C8 qui présente l’émission « Touche pas à mon poste », NDLR), on l’a fait, on a fait notre boulot », aurait notamment déclaré un de ces membres du régulateur.
Des accusations qui manquent de preuves
Dans un rare communiqué en forme de mise au point, l’Arcom assure dimanche qu’elle « ne dispose d’aucun élément factuel permettant d’accréditer les propos allégués et se réserve la possibilité d’engager toute démarche pour assurer sa protection et celle de ses agents ».
« L’Arcom précise qu’aucun des membres du collège, en fonction actuellement ou lors de la décision rendue publique le 12 décembre 2024, et seuls décisionnaires, ne se trouvait dans le quartier mentionné le 21 février dernier. Par ailleurs, contrairement à ce qui a été indiqué à l’antenne d’Europe 1, le siège de l’Arcom ne se situe plus dans ce quartier depuis le début du mois de janvier », ajoute l’instance.
Cette dernière a déménagé en début d’année dans le 12e arrondissement de Paris, après avoir occupé des locaux dans le 15e arrondissement de la capitale, non loin des locaux des médias de la galaxie Bolloré.
Contactée par l’AFP, la filiale médias du groupe Lagardère, dont dépend le JDD, n’a pas souhaité réagir à ce stade au communiqué du régulateur.