Ariège : Ossements humains calcinés, ancien militaire suspecté… Ce que l’on sait sur la disparition de Fadila
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C’est une avancée majeure dans l’affaire de la disparition de Fadila. Des ossements calcinés ont été découverts et pourraient être ceux de cette Ariégeoise âgée de 53 ans, disparue depuis la fin d’année 2024, vient de révéler La Dépêche.
Qui est Fadila B. ?
Cette Ariégeoise de 53 ans a brusquement disparu le 4 novembre 2024 et n’avait, depuis, plus donné de signe de vie. Originaire du Tarn, elle était arrivée récemment en Ariège. Elle s’y était installée dans un appartement avec son compagnon.
Présentée comme solaire et heureuse de vivre, elle avait participé ce week-end-là à une fête à Biert, à proximité du col de la Crouzette. Elle se rendait régulièrement à Massat où elle avait de nombreux amis. C’est son mari qui avait donné l’alerte et signalé sa disparition le 7 novembre, inquiet de ne plus avoir de nouvelles depuis plusieurs jours. Depuis, les enquêteurs cherchaient des indices avec des espoirs de plus en plus minces de la retrouver vivante.
Qu’ont découvert les enquêteurs ?
Des ossements calcinés ont été découverts à proximité du lieu où avait été vue Fadila pour la dernière fois. Leur origine humaine ne fait pas de doute, selon La Dépêche. Ce sont des fragments de petites tailles, identifiés comme provenant des extrémités de membres supérieurs.
Ils ont été découverts près de la cabane de François P., mis en examen et écroué depuis le 11 novembre dans le cadre de cette disparition. Cette découverte a été faite dans une zone où le suspect avait pour habitude de brûler ses déchets et de pratiquer l’écobuage. Les ossements font l’objet d’analyse ADN afin de déterminer s’il s’agit bien de ceux de la disparue.
Pourquoi les enquêteurs soupçonnent François P. ?
L’ancien chasseur alpin vit en autosuffisance dans cet endroit reculé d’Ariège. Il connaissait la victime depuis deux ans mais, selon ses déclarations, n’entretenait qu’une liaison amicale avec elle. Rapidement, les gendarmes de la section de recherche ont posé leurs soupçons sur cet homme.
Selon un témoin, il aurait eu une altercation virulente avec la victime au cours du week-end. Les enquêteurs disposent surtout d’enregistrements inquiétants. Fadila se sentait menacée depuis quelque temps selon plusieurs proches. Sur cet enregistrement, qu’elle avait transmis à un ami, on l’entend dire, lors d’une conversation qu’elle avait pris soin d’enregistrer sur son téléphone : « Tu ne vas pas me faire du mal, François ? ». A quoi son interlocuteur lui répond : « Si, je vais te faire du mal ». Une voix que les enquêteurs ont reconnue comme étant celle du principal suspect.
Mis en examen le 11 novembre et placé en détention provisoire à la maison d’arrêt de Foix, l’ancien militaire nie toutes les accusations portées contre lui. Il explique ne pas se souvenir de cette conversation et n’avoir eu « aucune raison d’attenter à la vie de cette femme », assure son avocat, Guy Dedieu.