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Argentine : Le président Javier Milei visé par des jets de projectiles lors d’un déplacement de campagne

Le président argentin Javier Milei a été la cible de pierres et de bouteilles, mercredi, lors d’un déplacement dans la banlieue de Buenos Aires. Le chef de l’État, exfiltré par son service de sécurité, est indemne, a confirmé son porte-parole. « Ils ont attaqué à coups de pierres le cortège dans lequel se trouvait le président de la Nation. Il n’y a pas eu de blessés. »

Le cortège présidentiel circulait à Lomas de Zamora (en banlieue de Buenos Aires), où Javier Milei faisait campagne en vue des législatives d’octobre prochain. Des manifestants, brandissant des pancartes « Milei dehors », l’ont pris pour cible. Une bousculade a suivi, au cours de laquelle une sympathisante du président a été blessée et évacuée en ambulance.

La corruption au cœur de la colère

Sur X (ex-Twitter), son porte-parole Manuel Adorni a accusé les partisans de l’ex-présidente Cristina Kirchner d’être responsables de l’attaque, et dénoncé « un modèle de violence que seuls veulent les hommes des cavernes du passé ».

La manifestation avait pour toile de fond une affaire de corruption présumée visant Karina Milei, la sœur et proche conseillère du président. Des enregistrements audio, attribués à un ancien responsable de l’Agence pour le Handicap, l’accusent d’avoir détourné des fonds destinés aux personnes handicapées.

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Des accusations « fausses »

« Tout ce que dit [ce fonctionnaire] est faux. Nous allons le traduire en justice et prouver qu’il a menti », a répliqué Javier Milei, quelques minutes avant l’incident.

Les élections législatives du 26 octobre testeront la popularité du président après dix mois au pouvoir. Porté par des mesures radicales d’austérité qui ont permis de freiner l’inflation, Milei a imposé de sévères coupes budgétaires, notamment dans les aides sociales aux personnes handicapées – un sujet particulièrement sensible en pleine polémique.