France

Après la fermeture de Marineland, c’est Planète sauvage qui est dans le viseur des défenseurs des animaux

Seulement quelques semaines après la fermeture définitive de Marineland, c’est un autre parc zoologique qui est dans le viseur des militants. Une cinquantaine de militants de l’association One Voice étaient réunis samedi après-midi aux abords du parc animalier Planète sauvage, à Port-Saint-Père (Loire-Atlantique), jour de sa réouverture, pour dire « stop au delphinarium ». L’association de défense des animaux appelle plus précisément à l’arrêt de la reproduction des dauphins en captivité et défend la création d’un sanctuaire pour ces animaux.

« Planète sauvage coupable, spectateurs complices, ministère laxiste », ont scandé les manifestants, en référence à la loi de 2021 sur la maltraitance animale qui permet à Planète Sauvage de conserver son delphinarium en raison de son activité scientifique. Le site abrite onze dauphins de 2 à 36 ans qui évoluent dans des bassins d’eau salée de 2 000 m2. Les militants de One Voice, rejoints par des représentants du parti animaliste et de la Révolution écologique pour le vivant (Rev) ont brandi des pancartes où l’on pouvait lire « ni cage, ni bassin », « liberté pour les animaux » ou « l’océan pour les dauphins ».

Des animaux « privés de tout »

« La société évolue et il arrivera la même chose pour les delphinariums que pour les animaux sauvages dans les cirques », a déclaré Muriel Arnal, 59 ans, présidente de One Voice. « Dans ces bassins, ces animaux évoluent dans un espace très étroit et sont privés de tout, des marées, des courants, de la profondeur de l’océan », a-t-elle ajouté, espérant à terme « travailler avec le gouvernement et Planète Sauvage à la création d’un sanctuaire, dans un bras de mer fermé ».

« Nous ne souhaitons pas empêcher les dauphins de se reproduire car c’est un comportement naturel », a assuré Martin Böye, 52 ans, directeur scientifique de Planète Sauvage. Il se montre également très réservé sur la création d’un sanctuaire, estimant « que mettre les dauphins dans l’eau de mer ne leur fera pas du bien miraculeusement ». Une expérience d’enclos marin pour deux bélugas en Islande avait, selon lui, « démontré que les animaux n’avaient passé que 4 % du temps dans l’eau de mer et le reste dans un hangar ».