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Après la Coupe de France, un 16e titre de championnes pour les Lyonnaises

Lyon qui rit et Paris qui pleure. Impitoyables, les joueuses de l’Olympique lyonnais se sont offert dimanche un 16e titre de championnes de France en terrain rival, celui du PSG, condamnant le club de la capitale à une saison blanche sans le moindre trophée.

Comme la saison dernière, c’est donc chez leurs principales adversaires que les Lyonnaises ont frappé le coup fatal (1-0). Avec six points d’écart au classement, la messe est dite dès l’avant-dernière journée et le PSG ne peut plus remonter son retard. L’OL fêtera sa 16e couronne, le 36e et dernier titre de son président Jean-Michel Aulas, contre Reims samedi à domicile.

Echec seulement en Ligue des champions

« Cela a été dans la souffrance et cela reflète aussi notre saison : l’état d’esprit de mon groupe a permis de faire la différence », s’est émue l’entraîneure Sonia Bompastor, fière d’un exercice à trois trophées sur quatre possibles (D1, Coupe, Trophée des championnes) à défaut d’avoir soulevé la Ligue des champions.

Le destin est décidément peu indulgent avec le PSG, qui a cédé sur un but d’une de ses anciennes joueuses, la Danoise Signe Bruun. Celle-ci a marqué dans les derniers instants (88e), de la tête, sur un centre d’Amel Majri. Deux remplaçantes entrées en jeu. Ce détail n’est pas anodin, car il souligne la profondeur de l’effectif rhodanien, qui tranche avec les limites du groupe parisien, miné par les blessures de ses deux attaquantes vedettes, Marie-Antoinette Katoto et Kadidiatou Diani.

Les « regrets » parisiens

« Ça a été deux saisons très compliquées pour nous. J’ai beaucoup de regrets. », a réagi la capitaine Grace Geyoro. Les regrets sont compréhensibles : une victoire parisienne aurait permis au PSG de doubler Lyon sur le fil, à la différence particulière. Car Paris n’a pas perdu la D1 sur ses confrontations directes avec le rival lyonnais (victoire 1-0 à l’aller) mais sur ses points laissés en route au fil de la saison, avec quatre matchs nuls concédés. Impérial, l’OL n’en avait lâché qu’un, pour aucune autre défaite que celle du match aller.

Les Parisiennes pourront s’en vouloir : sur la rencontre de dimanche, elles auraient très bien pu l’emporter avec un peu plus de précision devant le but. La jeune Korbin Albert (19 ans) aurait même pu être l’héroïne inattendue du club de la capitale si sa frappe surpuissante, en fin de rencontre, n’était pas passée juste à côté des buts lyonnais. Mais l’expérience de l’OL a parlé, une fois de plus, avec ce trophée arraché chez le rival.

La seule ombre au tableau pour l’OL est en revanche la blessure, possiblement grave, de l’ailière Delphine Cascarino, sortie en larmes et touchée au genou. C’est une mauvaise nouvelle pour Hervé Renard, sélectionneur des Bleues présent au stade – tout comme le trophée de la Coupe du monde, que les Françaises préparent. Leur début de rassemblement est programmé pour le 20 juin, un mois avant le début de la compétition en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août).