France

« Apaches » : Romain Quirot fait revivre le gang qui semait la terreur dans le Paris de la Belle Epoque

Romain Quirot n’est pas le genre de réalisateur qui choisit la facilité. Après avoir entraîné les spectateurs dans le futur avec le film de science-fiction Le Dernier Voyage, c’est vers le passé qu’il les entraîne pour Apaches. Alice Isaaz, Niels Schneider, Artus et Rod Paradot évoluent dans le Paris de 1900 autour de l’histoire d’une jeune femme résolue à venger son frère d’un homme qu’elle ne peut s’empêcher de trouver attirant.

« La Belle Epoque me fascine parce qu’elle est particulièrement dynamique, confie Romain Quirot à 20 Minutes. C’est une période vibrante où les Apaches, gang très organisé, faisaient régner la terreur sur la capitale d’une manière qui m’a paru très cinématographique. »

Dépoussiérer le polar en costume

En s’intégrant dans un gang de voyous, l’héroïne joue avec le feu de la passion et aussi de la violence du milieu. « Ce côté punk des Apaches qui vivaient au jour le jour me semble très moderne », reconnaît Romain Quirot. Cet amoureux de la pop culture offre une reconstitution soignée des bas-fonds parisiens mais n’hésite pas à jouer la carte de l’anachronisme notamment pour la bande-son où l’on reconnaît, par exemple, Johnny Hallyday, Patrick Coutin ou une partition vitaminée signée Yves Gourmeur.

La jubilation qui se dégage d’Apaches marie avec aisance l’action bien menée à un romantisme vénéneux pour un cocktail réussi. « J’ai tenté de dépoussiérer un peu le polar en costume et de m’amuser avec ses codes », reconnaît Roman Quirot. L’aspect ludique de son film saute aux yeux, ce qui le rend fort réjouissant.