France

André Lajoinie, figure du Parti communiste et ex-candidat à la présidentielle, est mort à 94 ans

L’ancien dirigeant du Parti communiste français et candidat à l’élection présidentielle de 1988, André Lajoinie, est décédé. Le secrétaire national actuel du PCF Fabien Roussel, a annoncé sa mort ce mardi sur X. « Immense tristesse à l’annonce du décès d’André Lajoinie […] Nous perdons un homme de grande humanité » lui a rendu hommage le patron actuel du PCF sur le réseau social, saluant « ses combats pour les classes populaires, pour son territoire, pour la France ».

Né en 1929, André Lajoinie, fils de paysans corréziens, a incarné durant plus d’un demi-siècle l’homme d’appareil dévoué à son parti.

« Défenseur acharné de la classe ouvrière »

« Fils d’agriculteurs, il avait l’amour des gens chevillé au cœur », a écrit sur X le porte-parole du parti Ian Brossat. André Lajoinie était « une figure de la gauche engagée, celle des militants qui donnent tout pour ce à quoi ils croient. Pensées respectueuses pour sa famille et ses camarades », a renchéri le député PS Emmanuel Grégoire.

André Lajoinie a adhéré aux Jeunesses communistes au lendemain de la guerre, en 1946. Militant pur et dur, grièvement blessé en 1958 lors d’une manifestation contre la guerre d’Algérie, il a mené un parcours des plus classiques : école centrale du parti (1964), école des cadres de Moscou (1967), entrée au Comité central en 1972 et au Bureau politique en 1976.

Député jusqu’en 2002

A la présidentielle de 1988, André Lajoinie mène la difficile bataille contre le président candidat François Mitterrand et décroche un petit 6,76 %, qui assure à son parti le remboursement des frais de campagne.

Ce spécialiste des questions agricoles fut ensuite député de l’Allier de 1978 à 1993, puis réélu en 1997. Il avait jeté l’éponge en 2002, à 72 ans, et décidé de ne pas se représenter.