Amine Kessaci applaudi lors du rassemblement en mémoire de Mehdi.
Le rassemblement en hommage à Mehdi Kessaci a débuté à Marseille samedi avec plusieurs centaines de personnes et de nombreuses personnalités politiques. Un important dispositif policier était mis en place avec de nombreuses rues bloquées par des camions de CRS.
Le rassemblement en hommage à Mehdi Kessaci, placé sous haute sécurité, a débuté à Marseille samedi, rassemblant plusieurs centaines de personnes ainsi qu’un grand nombre de personnalités politiques de divers horizons, toutes déterminées à « faire bloc » contre le narcobanditisme. « Si quelqu’un tue ton fils de 20 ans pour rien, c’est un drame », a déclaré le père du jeune homme, Ahmed Kessaci, espérant « la solidarité » et « la sécurité pour tout le monde ».
Sa participation au rassemblement était incertaine, bien qu’il ait multiplié les interventions médiatiques pour inciter « à se réveiller » par milliers face à la menace du narcobanditisme. Amine Kessaci, militant écologiste et anti-drogue de 22 ans, vivant désormais sous protection policière, a été accueilli samedi par des applaudissements au rassemblement organisé à Marseille, la deuxième ville de France touchée par le narcobanditisme.
« Justice pour Mehdi » ont scandé les milliers de manifestants déjà présents, avant de respecter une minute de silence sur le rond-point où le jeune homme de 20 ans a été tué. Une impressionnante foule d’élus, souvent habillés en blanc et portant, comme le souhaitait la famille, leur écharpe tricolore, a fait le déplacement. Beaucoup se sont recueillis devant les fleurs déposées à l’endroit même où ce jeune homme, aspirant à devenir policier, a été abattu par deux hommes à moto, toujours en fuite depuis le 13 novembre.
« La peur ne peut pas nous gagner » : « N’ayez pas peur, relevez la tête. Nous n’avons pas à avoir peur, nous devons leur résister et les combattre, mener une guerre contre ceux qui tuent pour de l’argent », a affirmé le maire de Marseille, Benoît Payan, membre de la gauche divers. Un important dispositif policier avait été mis en place, avec de nombreuses rues bloquées par des camions de CRS.
Nathalie Greppo-Chaignion, ancienne inspectrice de l’éducation nationale de 62 ans, est venue spécialement du Var. « C’est une démarche citoyenne parce qu’un enfant de la nation a été touché. La drogue tue. Nous menons un combat contre des forces bien plus supérieures que nous ». Plus loin, une des organisatrices distribuait des t-shirts blancs, confiant : « Beaucoup de mes amies ne viendront pas, elles ont peur, hélas ».
Marine Tondelier, cheffe des Écologistes et associée à Amine Kessaci, le patron du Parti socialiste Olivier Faure, et le député François Ruffin étaient déjà présents, de nombreuses autres personnalités allant de La France Insoumise au Rassemblement National étant attendues. La porte-parole du gouvernement, Maud Brégeon, ainsi que d’autres représentants politiques, n’ont pas pu se rendre sur place en raison de l’annulation de son vol depuis Paris, a précisé son entourage. « Elle sera naturellement en pensée avec la famille et les proches de Mehdi Kessaci, mais aussi tous les Marseillais qui se rassembleront courageusement pour marquer leur solidarité et faire bloc contre le narcotrafic », a-t-on ajouté.

