France

Alsace : Un euro le kilo de légumes bio, « c’est vraiment le bon plan du week-end »

Un parking plein et une file d’attente qui ne cesse de s’allonger… Ce dimanche matin à Geispolsheim (Bas-Rhin), la messe a eu moins de succès que l’opération lancée par un producteur de légumes. Pour « le bio à un euro le kilo », les clients se sont pressés chez « La Coccinelle d’Alsace », juste à côté de Strasbourg.

« C’est vraiment le bon plan du week-end », confirme Anne-Sophie, venue de la commune voisine de Duppigheim pour l’occasion. Pas uniquement pour sa propre consommation, « j’en prends aussi pour mes parents », rigole la trentenaire en se servant largement en patates douces. Un des nombreux choix proposés.

« On a mis en valeur tous les produits phares de l’hiver », explique le manager de l’exploitation Jacques Schaal. « L’idée nous est venue après une réunion. On hésitait avec une journée portes ouvertes puis on s’est dit que ce serait un peu nos soldes à nous. La récolte a été belle, autant en faire profiter tout le monde. Et puis, si ça peut faire découvrir le magasin à des personnes qui ne connaissent pas… »

La file d'attente s'allonge doucement ce dimanche matin, vers 10 heures, au magasin de La Coccinelle d'Alsace.
La file d’attente s’allonge doucement ce dimanche matin, vers 10 heures, au magasin de La Coccinelle d’Alsace. – T. Gagnepain

C’est le cas de Jean-Luc, tombé sur l’annonce grâce aux réseaux sociaux. « Je n’habite pas très loin et me suis dit que ça pouvait être sympa. Alors je l’ai noté sur mon agenda », s’amuse le quinquagénaire, ravi de son passage. De sa razzia même ! « J’ai fait le plein de carottes, de pommes de terre, de choux et d’oignons. J’en ai eu pour 25 euros alors que ça m’aurait normalement coûté le double. »

Dans la voiture voisine, Marc ferme lui aussi son coffre rempli de provisions. « J’avais un jardin avant mais il est passé en lotissement », signale-t-il. « Je viens ici souvent. Ils travaillent bien, il faut encourager le commerce de proximité. En plus, c’est bio. » Donc plus cher que l’agriculture conventionnelle et pas toujours ouvert à toutes les bourses. « Je vais souvent chez eux mais sur le marché d’Illkirch le samedi matin et ce n’est pas du tout le même prix », appuie Jimmy, qui a donc cette fois fait le déplacement pour profiter de l’aubaine. « Je vais en déposer à la famille aussi ! »

« Vous pensez qu’il y en aura pour tout le monde ? »

« Le but, c’est aussi de faire découvrir nos produits aux personnes avec des revenus plus modestes. Et les faire goûter. On ne gagnera pas grand-chose à l’arrivée mais les frais de fonctionnement seront payés », reprend Jacques Schaal, qui a mis en place une organisation bien huilée. Les clients se servent dans les grands bacs en bois avant de payer en caisse à la fin. Sans se gêner et perdre trop de temps. « C’est assez violent depuis ce matin mais ça va », rigole une vendeuse. « Maintenant, ça dépendra de la patience des gens », ajoute son collègue en voyant la queue se prolonger toujours un peu plus.

« Vous pensez qu’il y en aura pour tout le monde ? », s’interroge un sexagénaire, vite rassuré par ses voisins. Plus loin, Corinne met le contact et repart avec ses « oignons rouges, courges, butternuts, patates, poireaux et carottes. Le tout pour 12 euros ». « C’est la bonne affaire ! » De ce dimanche, mais aussi de lundi.