France

Airbags défectueux : Plus de 2 millions de véhicules encore concernés en France, Volkswagen immobilise à son tour

Le danger persiste sur les routes françaises. Des millions d’automobilistes circulent encore avec des airbags défectueux de marque Takata, susceptibles d’exploser et de blesser gravement les conducteurs. Face à cette menace, le gouvernement renforce les mesures et multiplie les rappels pour accélérer leur remplacement.

Selon le ministère des Transports, plus de 2,3 millions de véhicules doivent encore être réparés en France métropolitaine. Dès début mars, une mention spécifique figurera sur le procès-verbal du contrôle technique des véhicules concernés afin d’alerter les propriétaires.

Volkswagen immobilise 250.000 véhicules

Après Citroën, Volkswagen a également lancé une vaste campagne d’immobilisation, demandant à plus de 250.000 clients de ne plus conduire leurs voitures. Ce rappel « stop drive » vise des modèles Audi (A3, A4, A5…) et Volkswagen (Fox, Up, Crafter, Polo) fabriqués entre 2006 et 2013. « Dans les départements et régions d’Outre-mer, les constructeurs ont mis en place un rappel pour les 80.000 véhicules dont les airbags n’ont pas encore été remplacés et un stop drive pour ceux dont la durée de vie en sécurité des airbags est dépassée », a précisé le ministère.

Le scandale des airbags Takata remonte à 2014, avec des millions de véhicules rappelés dans le monde. Ces équipements présentent un défaut majeur : sous l’effet de la chaleur et de l’humidité, un gaz interne se dégrade et provoque l’explosion du coussin de sécurité, projetant des fragments métalliques dans l’habitacle. En France, ces airbags ont déjà causé au moins un décès en métropole et onze en Outre-mer.

Pression sur les constructeurs

Face à l’urgence, le gouvernement met la pression sur les constructeurs. BMW, qui ne disposait plus de concessionnaire en Guadeloupe et en Martinique, a été contraint de mettre en place un partenariat local dès le 17 février pour accélérer les remplacements. Le ministère prévient : les marques récalcitrantes s’exposent à des sanctions financières en cas de manque de transparence.

Notre dossier l’affaire des airbags Takata

Pour faciliter l’identification des véhicules concernés, le gouvernement a mis en ligne une plateforme dédiée permettant aux propriétaires de vérifier si leur voiture est impactée. L’objectif est clair : remplacer ces airbags défectueux avant qu’ils ne causent de nouveaux drames.