France

Agression sexuelle : Le tribunal de Paris rend un non-lieu en faveur de François Asselineau

Le 6 décembre, deux juges du tribunal judiciaire de Paris ont rendu une ordonnance de non-lieu concernant François Asselineau, président de l’Union populaire républicaine (UPR), accusé de harcèlement moral et d’agressions sexuelles par deux anciens collaborateurs. Cette décision, confirmée par une source proche du dossier et le parquet de Paris, fait toutefois l’objet d’un appel du ministère public.

Les juges ont rejeté les sept chefs de mise en examen visant François Asselineau, notamment pour « agressions sexuelles » et « harcèlement », après plus de trois ans d’enquête approfondie. Me Pierre Darkanian, avocat de l’homme politique de 67 ans, a réagi en déclarant : « François Asselineau exprime sa satisfaction concernant cette décision et réaffirme sa sérénité dans le cadre de cet appel. »

Accusations et procédure judiciaire

L’affaire avait débuté en mai 2020 avec une plainte déposée par un collaborateur de l’UPR, affirmant avoir été harcelé depuis son embauche en 2019 et contraint à des baisers. Une seconde plainte, déposée en juin 2020 par un autre collaborateur, évoquait des faits similaires survenus en 2018. Ces accusations avaient conduit à l’ouverture d’une enquête préliminaire et à la mise en examen de François Asselineau en février 2021 pour plusieurs chefs, dont « harcèlement moral », « agressions sexuelles par personne ayant autorité », et « intimidation de victime ».

En garde à vue, François Asselineau avait nié les agressions sexuelles, tout en admettant avoir été « insistant », parlant d’« amour réciproque ». Selon Libération, il aurait reconnu être l’auteur de lettres pré-écrites pour ses plaignants, dans lesquelles ils reniaient leurs accusations.

Contexte politique et réaction

L’entourage de François Asselineau a dénoncé une « procédure judiciaire initiée par deux anciens employés du mouvement, concomitamment à une tentative de prise de contrôle de l’UPR ». En 2020, plusieurs cadres du parti avaient réclamé sa démission, évoquant des « relations particulières et plus qu’insistantes » de sa part, causant des « souffrances psychologiques graves ». Ils avaient ensuite demandé qu’il se mette « en retrait » durant les procédures, une requête restée sans effet.

Malgré ces turbulences, François Asselineau avait été réélu à la tête de l’UPR en juillet 2020 lors d’un congrès virtuel, puis reconduit en 2023. Partisan du « Frexit », il avait obtenu moins de 1 % des suffrages à l’élection présidentielle de 2017.