Agression au couteau d’une enseignante en Alsace : informations clés
Une enseignante du collège Robert-Schuman à Benfeld a été blessée au visage par un élève de 14 ans armé d’un couteau, mais ses jours ne sont pas en danger. L’adolescent, qui a pris la fuite, s’est automutilé à la vue des gendarmes, et son pronostic vital est engagé.
Une enseignante du collège Robert-Schuman à Benfeld, une petite commune paisible du Bas-Rhin en Alsace, a été blessée au visage par un élève de 14 ans armé d’un couteau, mais son pronostic vital n’est pas engagé. L’adolescent, qui a pris la fuite, a été rapidement interpellé par les gendarmes, mais s’est infligé des blessures à lui-même. Son état est critique.
### Quelles sont les circonstances de l’agression ?
Ce mercredi, peu après 8 heures, une professeure de musique a été attaquée par un collégien de 14 ans au collège Robert-Schuman, qui compte un peu plus de 700 élèves. D’après des témoignages d’élèves recueillis par nos confrères, les élèves étaient en cours de musique lorsqu’un coup a été frappé à la porte de la classe. Lorsque la professeure a ouvert, l’élève l’aurait immédiatement agressée en lui portant un coup au visage.
Il a ensuite quitté la salle et s’est enfui, laissant l’enseignante le visage ensanglanté. Les élèves de la classe concernée ont évacué par la porte arrière et ont été pris en charge rapidement, notamment par une conseillère principale d’éducation. Les autres élèves ont été dirigés vers la salle des fêtes en attendant que leurs parents viennent les chercher.
### Qui est la victime ?
La victime, âgée de 66 ans, est à trois mois de la retraite. Elle enseignait la musique dans trois établissements environnants. Blessée au visage par le couteau et choquée, elle a été hospitalisée, mais ses jours ne sont pas en danger, selon le rectorat de l’académie de Strasbourg. Le mobile de cette agression reste inconnu, tout comme le statut de l’agresseur, qui pourrait être l’un des élèves de la professeure.
### Quel est le profil de l’adolescent mis en cause ?
Âgé de 14 ans, l’adolescent serait placé dans un foyer par l’Aide sociale à l’enfance (ASE). Son profil suscite des interrogations. Élève en classe de 3e au collège Robert-Schuman, il serait, selon BFMTV, connu pour avoir « réalisé des tags nazis » dans son établissement et pour son comportement agressif. En situation de handicap et originaire du Bas-Rhin, il avait été « repéré et signalé par l’Éducation nationale en mars 2025 en raison de son intérêt porté à Adolphe Hitler et aux armes », a déclaré Élisabeth Borne, la ministre de l’Éducation nationale, présente sur les lieux. « Il s’énervait très très vite, n’inspirait pas confiance », et « il s’habillait tout en noir avec un long manteau », ont rapporté des élèves au micro de nos confrères.
Le jeune homme, dont la vie a été difficile, avait fait l’objet d’une sanction disciplinaire et avait été signalé au procureur et au préfet. Récemment, il avait dessiné des symboles SS sur son cahier et « allait faire l’objet d’une autre décision disciplinaire ».
### Comment l’adolescent a-t-il été blessé ?
L’adolescent, gravement blessé, est entre la vie et la mort. Lors de son interpellation, il s’est infligé plusieurs coups de couteau dans le haut du corps. Les gendarmes qui l’ont interpellé ont réussi à le réanimer avant qu’il ne soit transporté en urgence par hélicoptère à l’hôpital de Strasbourg Hautepierre.
### Élisabeth Borne sur place
La ministre de l’Éducation nationale est arrivée sur les lieux en milieu d’après-midi pour soutenir les enseignants et les familles. Elle a constaté une nouvelle fois la difficulté d’empêcher des individus d’apporter des couteaux dans les établissements scolaires. Elle n’exclut pas l’installation de portails de détection de métaux devant ces établissements, parmi d’autres mesures en réflexion. La ministre a rappelé que l’éducation nationale et le gouvernement sont « en marche » pour lutter contre ce fléau, avec « le plan déployé dès cette rentrée et la mise en place d’un « protocole » de détection des problèmes de santé mentale dans tous les établissements scolaires ».
Élisabeth Borne a également souligné qu’une cellule de veille se réunit régulièrement au sein de l’établissement pour faire le point sur la situation des élèves à besoins particuliers. Une salle communale a été ouverte, contenant une cellule psychologique, et « les cours reprendront demain matin », a assuré la ministre.

