Affaire Le Scouarnec : L’avocat historique ne défend plus le pédocriminel
Joël Le Scouarnec n’a plus d’avocat, Thibaut Kurzawa ayant décidé de cesser de le défendre pour « raisons personnelles ». L’ancien chirurgien a été condamné à vingt ans de prison pour les viols et agressions sexuelles de 299 victimes.
Joël Le Scouarnec est désormais sans avocat. Condamné à la peine maximale de vingt ans de prison pour les viols et agressions sexuelles de 299 victimes, l’ancien chirurgien doit encore faire face à la justice. Afin de se préparer à d’éventuels nouveaux procès et aux audiences concernant l’indemnisation de ses victimes, il devra trouver un nouveau conseil pour assurer sa défense. Ce mercredi, son avocat historique Thibaut Kurzawa a annoncé qu’il cessait de défendre Joël Le Scouarnec, invoquant un choix « pour raisons personnelles », comme il l’a expliqué à Ouest-France.
Inscrit au barreau de Saintes (Charente-Maritime), le pénaliste représentait Le Scouarnec depuis 2017 et son incarcération. Il n’a pas souhaité donner plus de précisions concernant sa décision. Lors du long procès devant la cour criminelle du Morbihan, il avait été assisté de Me Maxime Tessier, un avocat de 34 ans qui avait marqué les esprits. Ce dernier s’est donné la mort au début du mois de juillet, ajoutant à l’effroi de ce dossier d’agressions pédophiles en série, un décès qui a évidemment touché son confrère.
Cette décision de ne plus défendre Joël Le Scouarnec a été révélée un mois avant l’audience sur les intérêts civils prévue à Vannes les 3 et 4 novembre. Un renvoi est envisagé. Joël Le Scouarnec pourrait de nouveau être jugé pour des faits d’agressions sexuelles, en particulier sur sa petite-fille, des actes qu’il avait avoués devant son fils lors du procès à Vannes.
En mai, l’ancien chirurgien de 74 ans avait été condamné à vingt ans de réclusion lors de son deuxième procès criminel. Il avait alors systématiquement reconnu les viols et les agressions sexuelles, tout en précisant qu’il ne s’en souvenait pas. D’un ton monotone, il avait présenté ses excuses à chacune des victimes. En 2020, il avait été condamné à quinze ans de prison par la cour d’assises de Saintes, où il était jugé pour des violences sexuelles sur quatre enfants, parmi lesquels deux de ses nièces. Conformément au droit français, les deux peines sont « confondues » et ne s’additionnent pas.

